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Théâtre Espace Roseau Teinturiers, 18h, durée : 1h15. Du 7 au 29 juillet, relâche les 11, 18 et 25 juillet. Réservations au 04 84 51 26 00
Des cœurs de douleur jaillit la force de se lever et de danser
Ce spectacle associe à merveille une pièce de théâtre, adaptée du roman Les Roses fauves de Carole Martinez, avec du chant et de la danse flamenco. La pièce commence avec Dolorès qui cherche à comprendre pourquoi toutes les femmes de sa famille portent ce nom qui signifie douleur. Cette douleur, elle voudrait pouvoir s’en débarrasser pour construire une vie meilleure. La tradition andalouse qui consiste à ce que les femmes écrivent leurs secrets avant de mourir et les enferment dans un cœur qu’elles ont cousu et brodé elles-mêmes, va l’y aider. Alors qu’elle n’aurait jamais dû ouvrir ces cœurs de celles qui l’ont précédée, elle est comme appelée par l’un d’eux, et en lisant, elle va comprendre l’histoire des femmes de sa famille et cette malédiction qu’elle décidera de rompre.
Estelle Andréa et Magali Palies vont jouer chacune à son tour toutes les femmes de cette famille. Elles les incarnent d’une manière particulièrement sensible et touchante. Nous sommes émues par elles, par leur souffrance mais aussi par leur combat.
Ces scènes sont accompagnées parfois avec de la musique flamenco jouée sur scène par le talentueux guitariste Cristobal Corbel, mais elles sont aussi entrecoupées de moments de danse prodigieux et comme hors du temps qui nous transportent véritablement ailleurs, eux aussi accompagnés à la guitare. Karine Gonzalez est magnifique et fait ressentir charnellement par sa danse la douleur et la force de ces femmes.
La scénographie est somptueuse : ce cercle noir au début qui, au fur et à mesure des pétales ôtés, devient une magnifique rose rouge, ces cœurs de tissu, ce tissu tendu en arrière-scène, tout nous plonge dans une Andalousie de feu et de passion.
Un spectacle magnifique et touchant qui nous emmène au cœur des traditions andalouses de la plus belle des façons. Une plongée au cœur de destin de femmes qui souffrent mais qui se battent pour se relever. Un moment hors du temps, par un voyage dans un ailleurs de chair et de vie.
Sandrine. Photo Quentin Prod
Danièle Ronchaud dit
Magnifique article d’une justesse emouvante !!
Classique dit
Merci pour votre message. N’hésitez à nous en laisser d’autres…
Cordialement,
G.ad.