On attendait de connaître la vérité sur la 1e représentation de Cyrano, et sur la mort mystérieuse du comédien…
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Au coin de la Lune, 16h50. Durée 1h10. Du 7 au 30 juillet, relâches les 12, 19 juillet. Réservations au 04 90 39 87 29
Ildebrando Biribo, retrouvé mort lors de la célèbre première représentation de Cyrano de Bergerac, la fameuse pièce de Rostand, au théâtre de la Porte Saint-Martin, revient sur scène pour nous parler de son métier. « Rendre sa mémoire au comédien quand elle disparaît », voilà la formule qu’il utilise pour évoquer ce métier qui est aussi pour lui une véritable passion. Dans ce décor d’après spectacle composé de costumes sur un portant, de grandes malles dont une en bois, de projecteurs mais aussi d’un sablier géant qui marquera le temps qui lui reste pour nous parler, il va donc nous raconter son histoire, jusqu’à son dernier souffle.
Tout semblait donc réuni pour nous plaire, mais ce n’est, hélas, qu’à la fin du spectacle que nous trouvons enfin ce que nous étions venus chercher : comprendre ce qui s’est passé ce fameux soir, comprendre les raisons de cette mort si mystérieuse. Cette fin, pleine d’émotions, de douceur et de poésie est vraiment très réussie. Auparavant, le texte se perd en digressions inutiles qui nous font perdre de vue le sujet principal de la pièce. Nous n’avons pas compris non plus l’intérêt de certaines actions, comme ce début qui met en scène pendant de longues minutes, comme un tour raté de magicien, la sortie du personnage d’une grande boîte qui symbolise le trou du souffleur. Les comiques de répétition, un peu trop répétitifs justement, affaiblissent aussi la pièce.
Malgré tout, on ne peut que saluer l’interprétation pleine de sensibilité de Paolo Crocco qui sait faire rayonner ce rôle d’homme de l’ombre et nous apporte un bel éclairage sur ce métier oublié.
Sandrine
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