Force magistrale du texte, jeu intense : on ressort touché
Théâtre de l’Etincelle. Du 7 au 31 juillet, 15h45, durée 1h. relâche les 20 et 27 juillet
Réservation au 04 90 85 43 91
Joué in loco lors de la Semaine d’art d’Avignon, en octobre 2020, ce seul-en-scène est d’une force magistrale.
Un spectateur retardataire entre, masqué, dans l’obscurité de la salle : il s’arrête sur la scène, se démasque. Ce sera « l’homme ridicule » de Dostoïevski, tout aussi présent physiquement – encore que… – qu’absent dans son rapport au monde. Ce quidam peut être vous ou moi, n’importe qui, un inconnu qui dérange et dont on rit plutôt que de le comprendre. La traduction du texte de Dostoïevski par André Markowicz, drue et précise, souligne le détachement de ce tête-à-tête avec soi-même, plongeant « l’homme ridicule » dans un rêve à la frontière poreuse. Le rêve est-il préférable à la réalité ? À travers une existence privée de sens, le chemin de vie se dessine peu à peu, lumineusement évident et vrai. L’acteur Jean-Paul Sermadiras est poignant de vérité, dans une sobriété de jeu intense, et d’une simplicité déconcertante. L’homme ridicule ? « Mon semblable, mon frère… ». On en ressort profondément touché.
Geneviève. Photos G.ad.
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Et notre présélection, évidemment subjective
Un peu de légèreté, avec notre jeu-concours culturel de l’été
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