Une version jeune et moderne, jubilatoire mais qui risque de flirter avec l’excès…
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Théâtre du Girasole, 17h15, durée : 1h30. Du 2 au 21 juillet, relâche les 8 et 15 juillet. Réservations au 04 90 82 74 42
Une version moderne et jeune de la pièce de Marivaux, voilà ce que nous propose la mise en scène de Frédéric Cherboeuf du Jeu de l’amour et du hasard. Les vers de Marivaux, parfaitement dits par cette jeune troupe, résonnent comme très actuels dans ce décor de guinguette, avec guirlande de lumières, boule à facettes, siège de jardin et juke-box portatif. Les costumes contemporains, comme la salopette de Silvia ou le marcel de Dorante, nous plongent dans la modernité, tandis que les costumes plus extravagants, un peu décalés, comme le manteau de fourrure de Mario ou le costume rouge éclatant d’Arlequin nous amusent beaucoup. Le propos de Marivaux et ses réflexions sur le mariage, l’amour et les raisons qui font que l’on s’aime, résonnent vraiment comme très actuels ; le décor et les costumes renforcent ce côté contemporain.
Les jeunes comédiens prennent beaucoup de plaisir à jouer ce marivaudage et nous en prenons autant à le voir. Ils sont tous très talentueux. La figure paternelle d’Orgon est campée avec beaucoup de justesse par Matthieu Gambier, avec un regard à la fois protecteur et amusé sur ces jeunes pris dans une aventure qui les dépasse et dans laquelle ils sont pris à leur propre jeu. Silvia et Dorante ont échangé leurs rôles avec leurs domestiques pour mieux observer l’autre et cela va provoquer bien des rebondissements et quiproquos jubilatoires. Les intermèdes musicaux, faits de chansons pop et disco, renforcent l’ambiance festive et joyeuse. On peut toutefois regretter qu’ils soient trop nombreux ; ils viennent casser le rythme et nous font parfois perdre un peu le fil de ces aventures. À vouloir trop en faire, on tombe parfois dans l’excès et c’est un peu dommage.
Une adaptation dynamique et moderne de cette pièce de Marivaux, par une jeune troupe chaleureuse et dynamique, qui égaye particulièrement le public.
Sandrine. Photo Mathilde Caelicia
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