Alors que s’achève la semaine consacrée au cinéma de plein air, comédies musicales cette année (24-30 juillet), le second volet, celui du spectacle vivant, se prépare. Pour sa 2e édition orpheline de son fondateur (décédé le 29 décembre 2020), Rodrigo Basilicati-Cardin s’inscrit résolument dans les traces de son oncle, en imprimant aussi sa marque propre. S’il ne peut pas, cette année, proposer des créations à part entière, comme la Danse des galaxies en 2021, du moins a-t-il tenu « plus ou moins à des nouveautés », après un défilé et une fête pour l’anniversaire de Pierre Cardin, qui aurait eu 100 ans le 2 juillet. Le temps est compté pour les répétitions, et il faut aussi penser aux risques météo. Ainsi, la programmation un jour sur deux (« il ne pleut jamais deux jours de suite en Provence ») permet un report éventuel. Le festival s’est doté par ailleurs d’une « structure adaptable à tous les spectacles, qu’on a déployée depuis 20 ans, de 14m de haut sur 18m de large, et qui n’entraîne pas de coût supplémentaire en extérieur ». Le nombre plus limité de spectacles (7 cette année, alors que le fondateur tenait à plus de 8) permet de mieux les gérer.
La programmation, donc, à défaut de créations, propose des (relatives) nouveautés.
Ce sont par exemple des lectures – « on n’a jamais fait de vraies lectures, mais entre lecture et pièce, avec mise en scène et musique » -, qui pourraient déboucher ensuite sur des mises en scène (« ce serait plus facile pour les acteurs dans la phase de mémorisation »). C’est le cas de la rencontre fictive entre Romain Gary et Saint-Exupéry ; le cas aussi d’André Dussolier, « personnalité agréable et délicate… mais très inquiète ! »
Le spectacle de Thierry Lhermitte a été largement rodé pendant les trois semaines du Festival Off d’Avignon, puisqu’il jouait ses Fleurs de soleil, d’après le texte poignant de Simon Wiesenthal posant la question du pardon, tous les jours au Chêne noir ; le « hasard du contact et celui de la disponibilité de l’acteur » ont permis de l’inviter à Lacoste. Cali, lui, reprendra, comme cela lui arrive parfois, « les chansons de Léo Ferré que mon oncle aimait particulièrement ».
Broadway en revanche est « une nouveauté complète, une musique gaie dont on a bien besoin, dans l’esprit des comédies musicales, avec les champions du monde des claquettes ! »
Restent les deux « stars », ainsi que les nomme Rodrigo Basilicati-Cardin. Depardieu était annoncé pour le 5 août avec une lecture de Saint Augustin ; il reviendra en fait le 6 août avec les chansons de Barbara, un spectacle dans lequel il se sent plus à l’aise, et qu’il n’avait pu donner en 2020 que devant une demi-jauge. Adjani, elle, « cherchait des lieux spéciaux, particuliers » pour continuer son dialogue fictif avec Marylin, spectacle qu’elle a créé à Paris, mais « parfaitement adapté à la scène de Lacoste ».
La quinzaine s’annonce avec un beau programme, éclectique et soigneusement pensé.
G.ad. Photo G.ad.
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