Edito de Tiago Rodrigues, directeur du Festival
La langue arabe est l’invitée de l’édition 2025 afin de partager avec le public la richesse de son patrimoine et la grande diversité de sa création contemporaine. Des dizaines de spectacles, lectures, débats, expositions et autres créations célébreront cette langue du savoir et du dialogue, parlée par des personnes de toutes convictions et confessions. Nous n’esquivons pas les complexités politiques liées à cette langue, trop souvent instrumentalisée par ceux qui préfèrent la haine, le racisme et la violence. Nous croyons en la capacité qu’ont les arts d’ouvrir des espaces de débat et de rencontre.
Alors même que le Festival d’Avignon commence, le gouvernement d’extrême droite d’Israël poursuit ses attaques contre Gaza, perpétrant des crimes de guerre, bloquant l’aide humanitaire, violant systématiquement les droits humains et le droit international, causant la mort de dizaines de milliers de civils palestiniens, parmi lesquels des milliers d’enfants. Des enfants. Des enfants. Des enfants. L’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023, que nous condamnons avec force, et la prise d’otage de centaines de civils israéliens, dont nous exigeons la libération immédiate, ne peuvent servir d’alibi au massacre de Gaza que de plus en plus d’organisations internationales qualifient de génocide et qui menace la survie d’un peuple opprimé depuis des décennies. Un cessez-le-feu immédiat doit impérativement garantir l’accès à l’aide humanitaire d’urgence et le respect du droit international.
Alors même que le Festival d’Avignon commence, rassemblons-nous autour de la création artistique. Essayons d’œuvrer à la construction d’un monde où, bientôt, des festivals pourront à nouveau avoir lieu à Gaza, dans la paix et la liberté.
Tiago Rodrigues – Directeur du Festival d’Avignon
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