Faire le choix des âmes plutôt que des armes : une pièce qui émeut aux larmes
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Condition des soies, 13h35, durée 1h10. Du 7 au 30 juillet, relâche les 11, 18, 27 juillet. Réservations au 04 90 22 48 43
Le Choix des âmes, écrit par Stéphane Titeca, se déroule en 1916 à Verdun. Deux hommes que tout oppose se trouvent coincés ensemble dans un trou d’obus. Raoul est un poilu français, un peu simple, un paysan ; il vient d’arriver et veut venger ses frères déjà morts. Frantz est un soldat allemand, un violoncelliste qui a joué dans le monde entier, il est là depuis le début de la guerre, il est écœuré par tout ce qu’il a vécu. Tout les oppose donc et pourtant tout va les rapprocher. Ils vont avoir besoin l’un de l’autre pour s’en sortir. Le décor, la lumière, les sons nous plongent parfaitement avec eux dans ce trou où ils sont coincés.
La pièce est forte, très bien écrite, et les deux comédiens, Stéphane Titeca lui-même et Alexis Desseaux, incarnent avec puissance, mais aussi beaucoup d’émotion et une grande sensibilité ces personnages en quête de leur humanité dans cette horreur qu’est la guerre. L’image de l’âme du violoncelle est magnifique : « Un instrument sans âme aurait une sonorité faible, sourde et vide. […] Si je devais te tuer comme ça, je perdrais moi aussi mon âme, cette baguette qui me soutient et qui fait de moi un homme ». La musique va les unir et les aider à retrouver leur humanité.
Cette pièce est un magnifique hommage rendu à ces combattants de la première guerre mondiale, mais elle est aussi un hymne splendide à la Fraternité. Elle résonne de manière toute particulière en cette période de nouvelle guerre en Europe. Une pièce troublante, qui bouleverse et émeut aux larmes. Une pièce nécessaire, à faire voir à tous, afin de choisir l’humanité contre la barbarie, de faire le choix des âmes au lieu de celui des armes.
Sandrine
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