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Samedi soir 1er février, c’était la soirée-bicentenaire de l’Opéra Grand Avignon, avec, au programme, les Folies amoureuses de Castil-Blaze, qui étaient justement à l’affiche il y a 200 ans, à l’ouverture du lieu ! Le public était nombreux, dont des personnalités (notamment Thierry Suquet préfet de Vaucluse, et Claude Morel vice-président du Grand Avignon, en charge du spectacle vivant). Avant le lever de rideau, les membres du Chœur et des musiciens de l’Orchestre National Avignon-Provence ont lu un vibrant message de soutien à leurs collègues du Chœur de l’Opéra de Toulon, licencié intégralement pour raisons budgétaires. (Voir le déroulé des événements.) Puis ils ont chanté le « Va, pensiero » du Nabucco de Verdi, chant des esclaves à la portée symbolique particulière : hymne du Risorgimento italien au XIXe siècle, il avait été également bissé à l’Opéra de Rome en mars 2011, repris par un public debout, devant Silvio Berlusconi lui-même à qui le chef Riccardo Muti avait reproché en pleine représentation les coupes dans le budget de la culture. A Avignon aussi, tonnerre d’applaudissements ; on aurait aimé voir toute la salle debout, ou du moins l’entendre chanter, les paroles s’inscrivant sur l’écran. Nous n’étions guère qu’une petite poignée – et encore… – à chanter avec les choristes. Mais le soutien a été spontané et massif. Les Folies amoureuses, réinterprétées en militantisme féministe, ont bénéficié de ce même élan.
G.ad.
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