Molière et le Kronope : entre saltimbanques
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Fabrik théâtre, 17h50, 1h40, du 7 au 25 juillet, relâche les 13 & 20 juillet, 04 90 86 47 81
Après l’Avare, après Scapin, après…, le théâtre du Kronope rend hommage à Molière et à son bourgeois.
« Rend hommage à », en effet, et non « s’attaque à » car il s’agit bien de l’hommage que des saltimbanques de notre temps rendent à la référence absolue, au maître de tous les saltimbanques.
Avec en marques de fabrique du Kronope, la profusion des couleurs, la magnificence des costumes, l’originalité des décors et la délirante représentation du « grand Mamamouchi » (on vous laisse découvrir), la somptuosité des masques et – j’ose l’écrire – leur majesté.
Rien d’étriqué, rien de pesant : tout est foisonnement de sons, d’images et de vie sans pour autant naviguer dans une démesure inepte.
Il est vrai que Guy Simon est à la manœuvre et comme toujours, sa mise en scène fougueuse et pétulante à la fois est d’une grande rigueur scénographique. Tous les spectateurs de 7 à 77 ans (il y avait moult enfants dans la salle) en ont « plein les mirettes », emportés par un flot de trouvailles qui sont autant d’illuminations promptes à nous faire oublier – le temps de la représentation- l’ambiance anxiogène de notre société.
Et puis, bien sûr il y a la troupe. Des comédiens polyvalents et omniprésents, des comédiens talentueux qui maîtrisent l’art difficile du masque au point de rendre son port naturel.
Et dans ce monde de virtuosité et de savoir-faire multiples, un salut particulier pour la stupéfiante prestation d’Anaïs Richetta.
Non vraiment, l’éloge n’est en rien boursouflé. Un vrai régal. Je vous envie d’avoir à le découvrir.
Alain. Photo Philippe Hanula
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