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Théâtre Essaïon, 20h30, durée 1h20. Du 7 au 29 juillet, relâche les 12, 19 et 26 juillet. Réservations au : 04 90 25 63 48
Se réconcilier avec la vie
Adapter cet immense film de Capra au théâtre n’est pas simple mais cette adaptation est brillante, et elle restitue toute la poésie mais aussi toute l’humanité du film. La vie est belle raconte l’histoire de George Bailey qui toute sa vie se sera sacrifié pour les autres, mais qui s’apprête à se suicider, la veille de Noël, tellement il est désespéré ; à cause d’une dernière épreuve, celle de trop. Mais c’est sans compter sur l’ange Clarence qui, dans l’espoir de gagner ses ailes, va l’aider à reprendre confiance en lui, en lui montrant à quel point sa vie est précieuse pour tous, à quel point la vie est belle !
La mise en scène de Stéphane Daurat est dynamique et rythmée, et elle passe sans cesse du monde des anges à celui des hommes. Les éclairages mettent en valeur ces changements d’univers, passant d’un monde plus onirique au monde réel. Nous parcourons dans un tourbillon la vie de George Bailey. Les éléments de décor : un réverbère, une porte-fenêtre, des escaliers et quelques petits praticables sont sans cesse déplacés, ce qui renforce encore le dynamisme de la pièce, pour créer les lieux différents ; ils suffisent à nous permettre de nous projeter. La musique jazz, le charleston aussi nous aident à nous plonger dans l’Amérique des années 40.
Les sept comédiens jouent au moins une vingtaine de rôles, passant habilement, en un éclair, de l’un à l’autre des personnages qu’ils incarnent avec un grand talent et beaucoup de justesse. Ils savent tout autant nous émouvoir que nous faire rire ; ils nous touchent par l’authenticité de leur jeu et par la profonde humanité qui se dégage d’eux.
Un très beau conte de Noël qui fait du bien à l’âme et qui réconcilie avec l’humanité, dans une mise en scène virevoltante, servie par des comédiens talentueux. Un grand moment de bonheur qui saura nous réconcilier, nous aussi, avec la vie, quel que soit le poids du contexte actuel.
Sandrine. Photo Arnaud Perret
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