Sur la justice, la résilience, le pardon : une pièce nécessaire, à voir absolument
Théâtre Actuel. Du 7 au 31 juillet, 16h35. Durée 1h25. Relâche les 12, 19, 26
Réservations au 07 89 74 54 00
Avec La Dernière lettre, Violaine Arsac sait à nouveau nous toucher au plus profond de nous-mêmes comme avec les Passagers de l’aube, sa pièce précédente. La dernière lettre, c’est celle que Michaël Ellis écrit à Anna, la femme de la victime du crime pour lequel il a été arrêté et condamné. Elle lui est portée par Clémence, bénévole qui met en lien les familles des victimes avec les condamnés. Contre toute attente, Anna décide de lire cette lettre : même si elle souhaite la condamnation à mort et l’exécution de celui qui a tué son mari (on est au Texas où la peine de mort est toujours en vigueur), elle a néanmoins besoin de comprendre ce qui s’est passé cette nuit-là, et, en tant que Française expatriée, ses sentiments vis-à-vis de la peine de mort la troublent.
Cette pièce va donc interroger de manière magistrale les notions de justice, de résilience, mais aussi de pardon. Elle sera le face à face de deux femmes, merveilleusement interprétées par Noémie de Lattre et Marie Bunel, des femmes que tout oppose et qui pourtant se rejoignent, nous émeuvent et nous transportent avec elle dans la quête de justice qu’elles mènent par amour. Leur histoire est bouleversante et surprenante. La tension est palpable tout du long, renforcée par l’opposition des deux autres personnages, tous deux avocats, brillamment incarnés par Grégory Corre et Mathilde Moulinat, tellement différents et destinés pourtant à se rapprocher pour mener un combat commun.
Le décor évoque les barreaux d’une prison, celle de Michaël Ellis, mais peut-être aussi en métaphore celle dans laquelle chacun des personnages est moralement enfermé à cause de ses certitudes au début, puis de ses doutes et de ses peurs ensuite. Une prison dont chacun essaie de sortir en menant son combat.
Un grand moment de théâtre qui touche au cœur. Un texte qui bouleverse et qui interroge. Une pièce nécessaire, à voir absolument.
Sandrine. Photo Fabienne Rappeneau
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Et notre présélection, évidemment subjective
Un peu de légèreté, avec notre jeu-concours culturel de l’été
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