Nous ne pouvons rester simples spectateurs passifs du monde
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Théâtre des Corps saints, 20h40, durée : 1h10. Du 3 au 21 juillet, relâche les 9 et 16 juillet. Réservations au 04 84 51 25 75
Comment préserver notre monde ? Voilà la question que pose cette pièce. Dans ce seul-en-scène engagé, qui sait ne pas tomber dans le didactisme, Barbara Castin, à la fois auteure et interprète, sait toucher et bouleverser. Cette pièce militante réussit à nous donner envie d’agir et c’est là sa grande force.
Dans un monde post-apocalyptique, Meth, semble la seule rescapée. La mise en scène de Pierre Boucard est très efficace ; grâce à un décor simple, il nous plonge dans un univers d’après catastrophe, balayé par le vent, où il semble ne rester que des blocs de pierre. Pour endormir son enfant qui pleure, Meth va ouvrir ses livres sortis de son sac, pour lui raconter le passé, pour lui faire partager ce monde d’avant qu’elle a tenté de toutes ses forces de préserver. En effet, elle était une scientifique qui s’est battue pour faire prendre conscience à tous des risques de la disparition des pollinisateurs. Mais elle n’a pas été entendue, elle a été moquée, violemment rejetée, même par sa famille. Elle s’interroge alors, et nous questionne aussi, de fait, sur la manière de mener ce combat, sur la meilleure manière d’agir pour faire prendre conscience à tous de la nécessité de préserver notre monde. Elle alterne les moments du récit de son combat et la célébration de ce monde, désormais détruit, grâce à des mots empruntés aux poètes. En utilisant les mots de Giono, Péguy, Ronsard, Blixen, de ces auteurs, chantres de l’écologie avant l’heure, elle célèbre la beauté de ce monde et nous donne ainsi envie de la préserver.
Cette pièce est un superbe plaidoyer pour la défense de notre monde, tour à tour émouvant, humoristique ; il nous toucher en profondeur, et nous donnant envie de ne pas rester simples spectateurs, sourds aux appels de préservation qui nous sont lancés.
Sandrine. Photo Violette Gareline
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