Attendu….
La Bayadère, en direct du Royal Opera House. Ciné-ballet. Capitole-Studios, Le Pontet (84). (13 novembre 2018). Ballet en 3 actes, Minkus.
Création au Bolchoï Theatre à St Petersburg, 1877. Au Royal Opera House depuis 1989.
Choreography, Natalia Makarova, after Marius Petipa ; music, Ludwig Minkus ;
orchestration, John Lanchbery ; production, Natalia Makarova ; set designer, Pier Luigi Samaritani ; costume designer, Yolanda Sonnabend ; lighting designer, John B.Read
Conductor, Boris Gruzin ; Nikiya, Marianela Nunez ; Solor, Vadim Muntagirov ; Gamzatti, Natalia Osipova
Orchestra of the Royal Opera House
NIKIYA, MARIANELA NUÑEZ, THE BAYADÈRE, A TEMPLE DANCER
SOLOR, VADIM MUNTAGIROV, A WARRIOR
GAMZATTI, NATALIA OSIPOVA, THE RAJAH’S DAUGHTER
THE HIGH BRAHMIN, GARY AVIS
RAJAH, CHRISTOPHER SAUNDERS
THE SHADES, YUHUI CHOE, YASMINE NAGHDI, AKANE TAKADA, ARTISTS OF THE ROYAL BALLET
THE BRONZE IDOL, ALEXANDER CAMPBEL
Le Capitole Studio a ouvert sa saison de ballets avec une production conçue par Natalia Makarova qui fait vivre tout un monde exotique de danseurs, de temple indou, et de nobles guerriers.
Ce ballet a en effet pour décor une Inde de légende.
Pier Luigi Samaritani a créé des décors épurés mais très assombris par le travail de John B.Read en charge des lumières, baignant ainsi l’œuvre dans une ambiance morose.
L’histoire ne reflète pas la gaieté, et la musique et les mélodies de Minkus nous transportent dans un imaginaire qui souhaiterait un peu plus de féérie.
Ce sont les costumes qui vont apporter cette note attendue. Yolenda Sonnabend a conçu des costumes rutilants, chatoyants, aux couleurs locales d’un goût exquis qui confère à ce ballet une note saisissante de beauté. Si bien que les tableaux sont exceptionnels.
La chorégraphie de Natalia Makarova est très conventionnelle et respectueuse de Marius Petipa, elle permet de mettre en valeur les solistes, les ensembles et les solos et duos. Les pas de deux sont d’une grâce exemplaire : Marianela Nunez (Nikiya), Vadim Muntagirov (Solor), Natalia Osipova (Gamzatti) nous donnent une belle mise en valeur de leur talent.
Ils vivent leur rôle avec intensité, avec émotion, merveilleusement soutenus par un corps de ballet dont l’éloge n’est plus à faire, mené de main de maitre par Jonathan Howells.
Le seul bémol dans ce splendide ballet reste la direction d’orchestre de Boris Gruzin, trop académique ; on aurait aimé plus d’exotisme, surtout dans le premier acte.
On a ressenti un réel décalage entre les danseurs et l’orchestre, avec des blancs qui ne s’imposaient pas.
Dommage ! Heureusement aux actes suivants l’interprétation musicale était plus en regard avec l’esprit de l’œuvre de Minkus.
Malgré tout, ce fut une très belle soirée, comme le ROH et le Capitole savent nous en offrir régulièrement.
Rendez-vous le 11 décembre 2018 pour la féérie de Noël avec Casse-Noisette. (JL.A.)