Démarrage un peu lent avant que n’apparaisse le sens de l’histoire
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Théâtre Épiscène, 11h30, durée : 1h15. Du 3 au 21 juillet, relâche les 8 et 15 juillet. Réservations au 04 90 01 90 54
Jean Zay, incarné par Xavier Béja, nous raconte lui-même une partie de sa vie : son emprisonnement et sa souffrance de vivre celui-ci, surtout son incompréhension sur les motifs de cette incarcération. Nous vivons d’abord le récit de cet enfermement et de ces transferts d’une prison à l’autre, et ce n’est que plus tard qu’il reviendra de manière rétrospective sur ce qui lui est arrivé. Mais aussi sur son rôle de ministre de l’Éducation nationale du gouvernement du Front populaire. Il est dommage que l’on ne revienne pas tout de suite sur le rôle essentiel de cet homme qui est au final si peu connu, cela aurait pu donner une autre dimension dès le début à cette histoire. Le récit de ses souffrances se fait un peu long, avant que l’on ne revienne sur l’importance de Jean Zay dans l’histoire de France, ce qui en fait avait poqué notre curiosité.
La pièce finira tout de même par y venir avec des projections d’images d’archives très intéressantes. On mettra en avant la judéité de cet homme – peut-être la cause de son emprisonnement ? -, l’incarcération et même l’assassinat si énigmatique. C’est là encore par une projection bien trouvée, nous racontant la fin de sa vie, que nous le découvrons.
L’acteur incarne très bien son personnage, nous vivons avec lui toutes les émotions que l’on peut ressentir dans telles situations. Mais le personnage sait aussi dépasser ce contexte, et trouver un peu de sens pour surmonter ce qu’il vit : cultiver un jardin, lire, écrire un roman policier, quitte à s’attirer une surveillance accrue.
Une très belle interprétation de ce rôle, une découverte d’un homme à qui il faut rendre hommage pour son engagement, un homme qui mérite d’être mieux connu et cette pièce le fait de manière sensible.
Sandrine. Photo David Ruellan
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