Une édition avancée et resserrée
Ce sera cette année à Lacoste la 34e édition du Festival Pierre Cardin, initialement consacré à l’art lyrique, et la 5e édition du Festival de cinéma musical. Rodrigo Cardin en successeur attentif de son oncle, assisté de Jean-Pascal Hesse, directeur de la communication, a présenté mardi 30 avril son édition 2024 au cœur du château de Lacoste où flotte encore le souvenir du marquis de Sade. Incidemment on évoque pour les 25 ans, en 2025, le retour probable d’Eve Ruggieri.
Pour 2024, sept spectacles de talents multiples (musique, danse, théâtre, et même humour) seront donnés dans les carrières de Lacoste, avec un « plus » pour la danse dont le caractère universel s’invite en priorité ; six films musicaux seront projetés dans la cour du château ; et une quintuple exposition investira les pièces du château (architecte, peintre, sculptrice, graveuse, compositeur).
Si le festival est, cette année, avancé de près d’une quinzaine, risquant de bousculer les habitudes des estivants, et si le cinéma est concomitant du reste de la programmation, au lieu de bénéficier d’une semaine dédiée, c’est en raison des J.O., comme pour beaucoup de festivals – sauf La Roque d’Antheron, programmé du 20 juillet au 20 août -.
Sept spectacles donc composeront le volet principal, toujours marqué par la diversité chère au fondateur Pierre Cardin : musique en priorité, mais aussi théâtre, ou même un one man show humoristique – une nouveauté -. Tous ces spectacles dans les carrières du château, à 21h30, sauf exceptions indiquées.
Deux d’entre eux sont des « spectacles de tête », souligne Rodrigo Cardin : Les Souliers rouges de Marc Lavoine, comédie musicale inspirée du conte éponyme d’Andersen (12 juillet) ; et trois ballets d’Angelin Prejlocaj, Annonciation, Trait d’union et Larmes blanches, tous « datés mais très contemporains » (voir notre compte rendu), auxquels Rodrigo espère bien voir succéder pour le futur de vraies créations partagées (20 juillet, 22h). Théâtre avec Julie Depardieu pour Bunker (voir notre entretien avec Julie Depardieu), autour de la monstrueuse Magda Goebbels, sextuple infanticide, à partir de ses lettres (14 juillet). Deux spectacles d’humour offriront un contraste bienvenu, précise le directeur artistique : les Desperate Housemen se marient (17 juillet) et Le petit dernier, one man show d’Olivier de Benoist (22juillet).
Et à nouveau de la musique, avec Marlène Dietrich, un seule-en-scène de Cyrielle Clair, qu’on n’avait pas vue depuis plusieurs années (23 juillet) et l’Impératrice Tour, avec la localière de l’étape – elle a habité Lacoste puis Avignon – qui poursuit une carrière internationale (24 juillet).
Dans la cour du château, six films musicaux seront proposés en douze jours, de grands classiques auxquels le cadre donnera une magie nouvelle : Bohemian Rhapsody (11 juillet), La Môme (13 juillet), Across the universe (15 juillet), Les Choristes (17 juillet), Sister act (19 juillet), Cloclo (21 juillet).
Sans oublier le Prix du court métrage musical Pierre Cardin qui depuis 2021 met en compétition 6 films courts, comédies musicales venues du monde entier, projetées à ciel ouvert, du 11 au 21 juillet ; 2 prix seront remis, le prix du jury et le prix du public.
Enfin, dans le château du marquis de Sade seront exposées de fin mai à mi-octobre les œuvres des 5 lauréats 2023 des Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-Arts, les quatre premiers dans une salle dédiée : Guillaume Ramillien (architecture), Jean Claracq (peinture), Nefeli Papadimouli (sculpture), Léa Murawiec (gravure) ; quant à Thomas Lacôte (compositeur), « tout le château sera inondé de sa musique ». Rodrigo Cardin rappelle que ce sont les « 44 Immortels qui choisissent les lauréats, [s]on oncle leur ayant laissé l’entière liberté », la mission du Festival étant ensuite de les mettre particulièrement en valeur.
C’est vraiment un festival pluriartistique qui se joue dans et autour du château du marquis de Sade en Luberon chaque année, et en 2024 davantage encore, « tous les jours il se passera quelque chose du 11 au 24 juillet à Lacoste », souligne Rodrigo Cardin. Toutes informations sur : www.festivalpierrecardin.com
G.ad.
Laisser un commentaire