Des voix magnifiques mais une narration qui nous perd
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Théâtre du Girasole, 15h45, durée : 1h20. Du 5 au 26 juillet, relâche les 8, 15 et 22 juillet. Réservations au : 04 90 82 74 42
Nous avions beaucoup aimé le précédent spectacle des Swing Cockt’Elles, nous avons retrouvé avec plaisir leurs voix magnifiques mais nous avons eu du mal à entrer dans l’histoire racontée. On comprend que trois femmes qui se rencontrent de manière improbable dans un café vont décider de monter un groupe ensemble. Elles sont très différentes, l’une est infirmière, une autre policière et la dernière nonne. On a du mal à comprendre pourquoi et comment naît cette envie de chanter ensemble. Cela semble un prétexte pour lancer la comédie musicale.
Les passages sur les plateaux de télévision pour des télécrochets sur la chanson ou sur les talents nous ont parfois fait rire, mais nous n’y avons pas adhéré vraiment, peut-être parce que cet univers ne nous plaît guère. Le moment le plus réussi pour nous est sans nul doute le magnifique hommage rendu à Paris, avec de nombreuses chansons évoquant, pour notre plus grand plaisir, les différents aspects de la capitale. Le décor peint projeté en fond de scène, qui est une belle réussite tout du long, est vraiment superbe à ce moment-là.
Le talent des chanteuses est indéniable, elles ont vraiment des voix splendides et si différentes. Associer ces voix crée une très belle harmonie qu’on a aimé entendre. Elles sont accompagnées par un instrumentiste de même qualité, à la fois pianiste virtuose, accordéoniste talentueux… et parfois même chanteur.
On a pris beaucoup de plaisir à entendre ces ritournelles qui nous ont tous bercés, et dans des registres très différents. On s’est même surpris plusieurs fois à chanter avec elles. On admire la qualité du travail : chanter par exemple les paroles d’une chanson sur une autre musique, démarche déstabilisante mais qui n’est pas sans intérêt.
Un spectacle agréable et joyeux, à voir pour le plaisir de la musique et la grande qualité des artistes. Quel dommage que la construction narrative n’ait pas été à la même hauteur !
Sandrine. Photo Swing Cockt’Elles
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