En amont des Olympiades de l’Opéra de Gordes (26-07-2024)
A chacun des artistes nous avons posé les mêmes questions, souvent entre deux avions ou en coulisse d’une scène prestigieuse…
1.Quelle a été votre première rencontre avec Raymond Duffaut ?
2.Quel a été votre premier projet artistique avec lui ?
3.Quel est le conseil le plus précieux qu’il vous ait donné ?
4.Quelle est sa principale qualité, et éventuellement son plus gros défaut ?
Nicolas Cavallier, baryton-basse, en répétition d‘Iphigénie en Aulide au Festival lyrique international d’Aix-en-Provence
« Avec Raymond Duffaut, j’ai chanté d’abord, je crois, Figaro, Don Giovanni souvent, et d’autres. J’ai eu beaucoup de mal à accéder à l’opéra d’Avignon ; mais après, j’y suis venu régulièrement, une fois par an depuis une vingtaine d’années, avec diverses productions, les Contes d’Hoffmann, Don Quichotte… Je n’ai pas le souvenir d’une rencontre qui ait précédé le premier engagement ; je crois que Raymond avait dû m’entendre quelque part, et ç’a été alors le début d’une collaboration régulière.
Lui-même n’est pas très prolixe ; quand a été révélé le problème des chanteurs français qui étaient globalement sous-distribués, je suis allé le voir et nous avons longuement discuté, mais c’est la seule fois. C’est un patron avec beaucoup de talent et une oreille, sans esbrouffe. Il est pudique et n’abonde pas en compliments. Il t’engage, et c’est quand il te réengage que tu sais qu’il est content de toi.
Sa qualité essentielle ? (sans hésitation et dans un éclat de rire) Une oreille. Son défaut ? Sa pudeur, me semble-t-il, qui installe une sorte de distanciation. J’aurais aimé lui parler plus souvent. »
G.ad. Photo G.ad. à l’Opéra d’Avignon, 14 juin 2024
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