En amont des Olympiades de l’Opéra de Gordes (26-07-2024)
A chacun des artistes nous avons posé les mêmes questions, souvent entre deux avions ou en coulisse d’une scène prestigieuse…
1.Quelle a été votre première rencontre avec Raymond Duffaut ?
2.Quel a été votre premier projet artistique avec lui ?
3.Quel est le conseil le plus précieux qu’il vous ait donné ?
4.Quelle est sa principale qualité, et éventuellement son plus gros défaut ?
Luciano Acocella, chef d’orchestre
Ma rencontre avec Raymond, bien sûr que je m’en souviens (rire) ! Je pense que c’était en 2005, si je me rappelle bien, et j’ai fait avec lui mon premier concert à Avignon en 2006. Ce concert qu’il m’a confié, c’était ma première direction en France, un concert lyrique avec une chanteuse, je ne sais plus son nom. Et tout a continué naturellement quand j’ai eu commencé. Chaque année il m’a confié un projet ; le plus important était alors la lecture avec Le Voyage à Reims, en 2005-2010 : j’ai dirigé à peu près 40 représentations de l’œuvre, je suis le recordman au monde ! (rire).
La grande qualité de Raymond c’et sa passion pour la musique, pour le lyrique, pour les voix. Il est tellement passionné, c’est émouvant. Quand il entend une chanteuse, son visage s’allume comme un garçon face à un très bon bonbon. J’en suis vraiment ému. De même quand il entend des jeunes chanteurs, c’est une vraie passion pour lui.
Comme défaut je verrais plutôt quelque chose de positif. Avant tout la qualité que j’aime, c’est qu’il est direct. S’il doit dire quelque chose, il peut même être vraiment dur. Mais c’est pour moi une qualité : on comprend quand on est face à lui qu’il n’est pas hypocrite. En situation il dit des choses dures, et j’ai en mémoire la particularité d’un épisode, mais on s’aperçoit qu’il avait raison. Il sait vous dire quand quelque chose ne correspond pas à ce qu’il attend. »
G.ad. Photo G.ad. à Orange en 2019
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