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Entretien avec David Kadouch, piano (octobre 2023)

 

Le romantisme au bout des doigts

Âgé d’à peine 38 ans, David Kadouch a déjà derrière lui une longue carrière couronnée de succès. Il est l’un des plus célèbres pianistes actuels français.

Sa carrière de jeune prodige est propulsée par le parrainage de grands pianistes comme Murray Perahia, son maître de prédilection, Itzhak Perlman puisque à 13 ans il joue sous sa direction au Metropolitan Hall de New York, et Daniel Barenboim qui l’invite à remplacer Murray Perahia à Jérusalem, et plus récemment à remplacer Lang Lang à Ramallah en Palestine. Ces grands artistes ont contribué à faire de lui un pianiste incontournable des scènes françaises et étrangères.

Classiqueenprovence suit régulièrement David Kadouch, et l’avait déjà interviewé en 2015. En cet automne 2023, l’artiste donne 3 concerts avec l’Orchestre National Avignon-Provence (27 octobre, 9 et 10 novembre).

-David Kadouch, comment choisissez-vous votre répertoire ?

–Quand j’étais au début de ma carrière, je subissais les influences et les demandes de mon entourage. À présent je fonctionne sur des projets. Je m’attache à travailler en fonction d’un compositeur ou d’une compositrice qui m’intéresse, ou parce que l’œuvre n’a pas été jouée. J’essaie vraiment de m’aventurer hors des sentiers battus, les œuvres doivent me toucher, et je tiens à raconter une histoire.

-Quels sont les défis auxquels vous êtes confronté en tant que pianiste professionnel, et comment les abordez-vous ?

–Le principal défi, c’est d’être toujours en train d’apprendre. Ce n’est pas un travail que l’on effectue de 9h à 17 heures et qu’ensuite on oublie.

J’ai l’impression qu’il y a une sorte de jeunesse permanente dans ce métier parce que l’on est toujours confronté à des débuts de quelque chose, on apprend toujours. Lorsque l’on est dans une nouvelle partition, on ne sait pas très bien quoi faire au début, on est un peu démuni ; après on l’apprivoise, et ce sentiment-là, c’est un vrai défi quand on joue beaucoup.

Il faut le matin par exemple, travailler des partitions que l’on ne connaît pas, et le soir on monte sur scène avec quelque chose que l’on a vraiment en soi, que l’on a vraiment pratiqué et qui doit faire penser au public que l’on est vraiment infaillible ! Il y a un peu cette dualité.

-Comment préparez-vous un concert ?

–Je pense que cela dépend de ce que je vais jouer. Je me documente d’abord sur mon programme ; c’est un peu comme un acteur qui va s’approprier une pièce, il y a une narration à avoir dans ce que l’on va dévoiler au public. Donc pour avoir cette narration, il faut savoir qui a composé l’œuvre, connaître la démarche de création. On va s’approprier ce « jeu »-là, on va essayer de parler au nom de cette personne et de faire revivre à notre manière les différents sentiments qui sont sous-entendus dans les notes. Donc je travaille dans une démarche qui cherche à m’approprier une histoire, l’histoire de cette œuvre que je vais dévoiler au public. J’ai le souci permanent pour que ce soit à un haut degré de technicité, de perception, de ce que l’on attend de moi dans un concert.

-Vous êtes un habitué des compositrices inconnues peu ou pas interprétées ; j’en veux pour preuve l’émission la playlist classique sur France musique en août 2022 durant laquelle vous nous parlez avec une belle émotion de votre excellent disque « les musiques de Mme Bovary» et plus particulièrement de Pauline Viardot, Est-ce que vous pouvez nous décrire votre démarche pour aller à la rencontre de ces inconnues?

-Pour moi c’est une démarche facile parce que je suis heureusement entouré de personnes qui font ce travail, des chercheurs, des musicologues qui me proposent des partitions ; ensuite c’est à moi de voir si je veux les interpréter ou pas. C’est une démarche également de déchiffrage de la musique, cela revient à parler au nom de compositrices inconnues. Les faire découvrir en concert, c’est quelque chose qui me touche beaucoup parce que ce n’est que justice ! Par exemple dans le concert de vendredi en Avignon, je joue un concerto exceptionnel, en outre c’est une première française ! (ce concerto a été joué et enregistré en Lettonie, mais jamais hors de ses frontières, NDLR). Cette démarche-là donne beaucoup de sens à mon métier, qui est de dévoiler des choses ; ce n’est pas un métier de musée, c’est un métier qui fait vivre des gens et je trouve cela remarquable !

-Comment avez-vous découvert le concerto de Lucija Garuta ? Grâce à quelqu’un de particulier ?

–C’est grâce à Héloïse Luzzati qui anime « la boîte à Pépites » sur internet (avec laquelle travaille aussi l’ONAP, NDLR). C’est une sorte de calendrier de l’Avent qui révèle chaque jour de nouvelles compositrices. Elle me propose souvent des partitions. Elle m’a envoyé une partition de Lucija Garuta intitulée Prélude, qui était à tomber par terre ! Je me suis donc documenté sur cette compositrice, et le concerto m’a été proposé par la suite. C’est toujours ainsi que cela se passe : j’ai une piste sur un morceau qui me plaît, je cherche et je vais plus avant pour connaitre les compositrices et les œuvres qui y sont attachées.

-Pouvez-vous nous parler de votre expérience de travail avec ce concerto de Lucija Garuta ? Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette partition ?

–C’est une page très romantique, alors que son époque ne l’était pas. Lucija Garuta l’a composée en Lettonie dans une époque très noire faite de guerres (1951) et pourtant, il y a de l’optimisme dans le dernier mouvement. Je trouve que c’est une épopée, un long concerto qui exacerbe le romantisme, avec un souffle entre l’orchestre et le piano. Je suis très heureux d’en être l’interprète !

-C’est donc cet l’impact émotionnel que vous souhaitez transmettre à votre public ? C’est difficile de communiquer cette émotion ?

–Bien sûr c’est difficile, mais c’est une œuvre qui me touche parce qu’elle est extrêmement sincère dans sa fragilité, dans sa volonté d’exprimer sa souffrance, le courage, la résilience. Ce sont des sentiments profondément universels, surtout en ce moment.

–Quels sont les compositeurs ou pianistes qui vous ont le plus inspiré ?

–Il y en a beaucoup, alors je dirai d’abord, Daniel Barenboïm parce que j’ai étudié avec lui, mais j’en citerai trois : Martha Argerich, (comme tous les autres pianistes), Daniel Barenboïm et András Schiff. Mais il y en a plein d’autres !

-On revient à vos enregistrements : vous avez joué tous les styles, or plusieurs albums témoignent d’une recherche pédagogique. Je m’explique : vous prenez la main du public pour lui faire part de votre intention avec les titres de vos album, par exemple « En plein air » (2016) avec des œuvres variées, « Révolution » en 2019, ou « les musiques de Mme Bovary »(2022), un élégant hommage aux femmes musiciennes du passé ; quel sera votre prochain album ? Ou est-ce trop tôt pour en parler ?

–Le prochain album s’intéressera aux amours interdites à Paris au début du XX siècle, avec tout ce que vous pouvez imaginer autour de ça, les amours qui n’ont pas eu lieu ou qui ont été contrées. Ce sera avec des lettres, cela concernera des gens qui ont été empêchés à cause de la société.

–Vos prochains rendez-vous vous amènent à jouer avec orchestre ou en musique de chambre avec Edgar Moreau par exemple, ou sa sœur Raphaëlle ; qu’est-ce que vous privilégiez ? Le récital avec ou sans orchestre, ou la musique de chambre ?

–J’aime vraiment les deux ! J’adore être avec Edgar, Raphaëlle, ou Sandrine Piau (que Musique Baroque en Avignon accueillera le 12 décembre 2023, avec Les Talens lyriques, NDLR), parce que c’est tellement drôle de monter sur scène à deux, ça a quelque chose de plus humain, on peut partager et on se sent moins inquiet mais j’aime vraiment toutes les situations de concert.

Propos recueillis par D.B., octobre 2023

Prochains rendez-vous :

6/11 Salle Gaveau concert radio classique avec Franck Ferrand et Guillaume Bellom

9/11 Aix en Provence Concerto n°24 de Mozart

10/11 Orange Concerto n°24 de Mozart

18/11 Enghien les Bains avec Edgar Moreau (Chopin, Grieg Schumann Schubert)

26/11 Dijon avec Edgar Moreau

9 et 10/02 Mulhouse avec David Bismuth et l’orchestre symphonique de Mulhouse

David Kadouch en quelques dates

1985 Naissance à Nice

2003   1er prix du Conservatoire de Paris

2005   Prix de l’Académie de Salzbourg,

3eme prix du concours Beethoven à Bonn

2007   Prix du festival de Verbier Lauréat de l’ADAMI

2009   4e Prix du concours de Leeds

2010 « Révélation Jeune Talent » aux Victoires de la Musique

Enregistrement des Préludes de Chostakovitch (TransatLive)

2011  « Young Artist of the Year » aux Classical Music Award

CD Schumann avec le Quatuor Ardeo (Decca)

2012  CD Moussorgski, Medtner, Taneiev (Mirare)

3 Sonates Violon – piano Schumann, Grieg, avec A.Soumm (Decca)

2015  CD « En plein air », œuvres de Bach, Schumann, Janáček et Bartók (Mirare)

2018  CD Moreau/Kadouch-Franck,Poulenc

La Tombelle, Strohl (Warner -Erato)

2019  CD « Révolution » Mirare, Janáček, Dussek et Chopin ? primé Choc Classica

CD « Fin de nuit » concerto de Boesmans-Orchestre de Liège (label Cyprès)

CD Lovescapes avec ténor S.de Barbeyrac -Schoenberg (Outhere)

2022 CD « Les Musiques de Mme Bovary » ? Louise Farrenc, Clara Schumann, Fanny Mendelssohn, Liszt, Chopin

 

 

 

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