Intéressant par certains égards mais…
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Théâtre de l’Optimist, 21h30, durée : 1h10. Du 3 au 21 juillet, jours impairs. Réservations au 04 65 87 92 15
Ce spectacle se compose de douze tableaux qui nous présentent la vie de douze femmes « extraordinaires ». Il est surprenant de constater que parmi elles, on trouve la mère ou la vie. On s’attendait plutôt à trouver uniquement des femmes célèbres, célèbres pour quelque raison que ce soit ; on aurait aimé suivre véritablement ce qui a fait de ces femmes des êtres extraordinaires et on a du mal, parfois, à le trouver. Il est aussi déstabilisant que ces tableaux ne soient pas du tout liés entre eux, c’est dommage d’ailleurs car cela donne l’impression qu’il n’y a pas de fil conducteur, ce qui dessert le spectacle.
On nous parle de ces femmes ou plutôt ces femmes nous parlent d’elles car la comédienne, Dominique Béthune, incarnera tour à tour chacune d’elles, partageant avec nous leurs passions, leurs émotions, un morceau de leur vie. L’interprétation est intéressante, le talent de la comédienne est indéniable, mais là où nous aurions attendu de l’émotion, nous n’en avons hélas pas trouvé. Les danses, qui émaillent ce spectacle, sont belles et gracieuses, très féminines, mais à part pour Isadora Duncan, on ne sait pas trop pourquoi elles arrivent là, quel lien elles ont avec le propos. On a plaisir à entendre parler de grandes femmes telles Rosa Parks, Simone Veil ou encore Marlène Dietrich, mais on a du mal à comprendre à la fois ces choix, pourquoi l’une plutôt que l’autre, et comment on passe de l’une à l’autre.
L’image donnée d’Eve et de Marie ne nous a pas convenu ; pourquoi réécrire la Bible ? Pourquoi les faire parler pour tenir des propos différents du texte sacré, en prenant le parti d’en faire des féministes ?
Des destins de femmes qui sont intéressants, une belle interprétation, mais un spectacle qui manque de construction et pour lequel il aurait été appréciable d’avoir un fil conducteur et pas des tableaux disparates qui nous perdent.
Sandrine.
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