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La Scierie, 20h00 du 7 au 19/07. Tel 04 84 51 09 11 et aussi par Internet ; Théâtre musical en plein air (à partir de 10 ans)
Ils sont loin d’être des moutons !
En cette fin de journée, les spectateurs sont accueillis par des animaux de la forêt qui discutent et jouent de la musique traditionnelle paysanne : violon, cornemuse, contrebasse. Puis, ils sont rejoints par un couple de jeunes fermiers très affairés. Ces derniers conduiront leur troupeau, heu, les spectateurs tel un troupeau (!), à quelques centaines de mètres dans un théâtre en plein air.
Cette entrée en scène est amusante. Une fois installés, le tableau change, le jeune couple est abattu par l’incendie qui a ravagé son exploitation. Ils semblent aussi en crise et la situation ne s’arrange pas quand arrive le frère de l’agriculteur, devenu présentateur télé : choc des cultures et des objectifs de vie.
Avec ces trois personnages, nous revisitons l’évolution des techniques agricoles et la dérive qui nous amène à la crise actuelle de ce secteur. Les relations humaines sont au centre de la pièce.
Les co-auteurs que sont Xavier Nuniez Lizama et Hervé Charton, participent à la distribution, l’un comme musicien, l’autre acteur. Ils sont proches des questionnements sur la vie dans les campagnes et ils paraissent s’y attacher sincèrement. Ils ont effectué des recherches sur les traditions dans la Bresse jurassienne. Leur réflexion va même au-delà, vers une éthique humaine globale.
Avec Camille Lucas à la mise en scène, ils impliquent le public très proche du plateau : nous ne sommes pas à l’abri d’un jet de farine ou d’eau, voire de poussière…
Notons l’engagement physique des acteurs jouant le couple : Mélina Prost et surtout Jérémie Aguerra qui ne s’économise pas dans des cascades plus que théâtrales.
Ce collectif amène le public à réfléchir sur notre société. C’est louable. Cependant, je n’ai pas ressenti ce « plein d’espoir » pourtant annoncé.
À l’issue du spectacle, les musiciens, Pierre-Marie Bommier et Maxence Latrémolière ainsi que les acteurs, nous entraînent dans une farandole. Cela ouvre sur une seconde partie plus prompte aux échanges directs entre le public et les membres de « les Animaux de la Compagnie ». Avec Elevage, il y a un message qui va bien au-delà d’un spectacle théâtral.
Norbert
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