Dernière création de Jean-Philippe Daguerre… comme on l’aime
Voir aussi tous nos articles sur le Festival Off 2024
Théâtre le Chien qui fume, 14h50, durée : 1h30. Du 4 au 21 juillet, relâche les 10 et 17 juillet. Réservations au 04 84 51 07 48
Cette dernière création de Jean-Philippe Daguerre est emblématique de ce qu’il fait à la perfection dans chacune de ses pièces : nous faire entrer dans l’intimité de personnages touchants, et nous faire vivre avec eux des moments d’une grande humanité, comme on les aime. Cette pièce est une nouvelle fois une pépite qui sait nous toucher au cœur en nous faisant à la fois rire et pleurer. Une belle réussite qui nous interroge sur les grands sujets de la vie : l’amour, l’amitié, la mort, mais aussi le racisme, l’acceptation de l’autre, la condition des femmes… Nous sommes cette fois dans le Nord de la France avec des mineurs de fond, nous vivons leur quotidien : la difficulté de la mine, les maladies qui en découlent, leur réaction à l’arrivée de mineurs marocains, mais aussi les moments de joie et de partage autour de la télévision, du football, de la fanfare…
Les décors sont sobres, mais ils nous plongent dans cette intimité au cœur d’un café où tous se retrouvent, d’un pigeonnier, du cabinet du médecin et d’une voiture et en fond de scène, derrière un rideau, la mine où on les voit creuser. Tout est gris dans cet univers, couleur de la poussière de charbon, mais c’est dans le cœur de ces gens que se trouve la lumière : leur gentillesse. La mise en scène procède par tableaux qui se succèdent comme autant d’aspects de la vie des personnages.
Tous les acteurs portent avec une grande sensibilité et beaucoup de justesse les personnages qu’ils incarnent. Jean-Jacques Vanier est exceptionnel et touchant en Sosthene, Juliette Behart émouvante en Leila. Elle sera l’objet de la querelle entre les deux amis de toujours : Vlad et Pierre, incarnés avec beaucoup de sensibilité par Julien et Théo Dusoulié.
Du grand Jean-Philippe Daguerre comme on les aime, qui nous montre l’être humain dans tout ce qu’il a de plus beau même si ce n’est pas toujours simple.
Sandrine. Photo Grégoire Matzneff
Laisser un commentaire