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Deux frères, La Factory, Chapelle des Antonins, 14h20 du 7 au 29/07 (relâche les 10, 17 et 24/07). Tel 09 74 74 64 90 et aussi par Internet ; Comédie dramatique (à partir de 12 ans)
De l’émotion sans le pathos !
Le public est accueilli de façon légère par deux acteurs souriants, sympathiques, charmants même. L’un d’eux pianote des standards des années 80 sur un clavier. Ils se chamaillent sur les choix des titres joués. Cela pourrait être anodin si un retour sur leur enfance n’était amorcé. L’un des deux a subi des violences physiques de la part de leur père et pas l’autre. Renaud Merviel (Renaud) et Julien Goetz (André) exposent les faits, leur ressenti de l’époque et comment ils vivent avec cela, 25 ans après. Le texte de Renaud Merviel est précis, descriptif, sans être oppressant. Il y a de l’humour et les deux co-scénaristes ont distillé une certaine légèreté pour ce sujet grave.
A travers les nombreux flash-back, nous verrons comment chacun des personnages s’est construit.
Le spectacle n’est pas autobiographique. Cependant, l’auteur nous précisera qu’il a une proximité certaine avec ceux qui ont vécu ce traumatisme. Nous sommes nombreux à connaître un enfant qui a subi des violences morales, voire physiques. Quel adulte deviendra-t-il ? Comment la vie familiale en est-elle affectée ?
Les deux artistes ont voulu porter un message, car le sujet est toujours d’actualité. Ils sont en empathie avec les victimes que l’on trouve dans tous les milieux sociaux. Aidés par la mise en scène simple et efficace de Déborah Krey, ils ont vraiment réussi. En effet, toutes les générations présentes ont été touchées par une belle émotion. Oui, Deux frères émeut et ouvre sur un grand champ des possibles…
Précisons que de nombreuses associations et personnalités, en lien avec ces victimes, soutiennent ce spectacle, moi aussi !
Norbert. Photo LEDC (Les Epris De Courts).
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