Derniers feux, une performance explosive et joyeuse
Du 19 au 25 juillet (relâche le 22), à 22 heures, Cour du lycée Saint-Joseph. Durée : 1 heure. Page officielle
Distribution. Avec Calvin Carrier, Némo Flouret, Rafa Galdino, Tessa Hall, Philomène Jander, Per-Anders Kraudy Solli, Jean Lemersre, Rubén Orio, Susana Santos Silva, Sophie Sénécaut, Wan-Lun Yu
Conception Némo Flouret. Scénographie Philippe Quesne
Costumes Satoshi Kondo pour ISSEY MIYAKE. Collaboration musicale Calvin Carrier, Rubén Orio, Per-Anders Kraudy Solli, Susana Santos Silva. Pyrotechnie Joseph Couturier. Collaboration à la dramaturgie Emma Lewis-Jones. Collaboration à la recherche Tessa Hall. Conseils artistiques Bryana Fritz, Camille Legrand, Margaux Roy, Solène Wachter. Direction technique Fabrice Le Fur. Régie plateau et coordination pyrotechnie Rémy Ebras. Régie son Mikaël Plunian. Régie lumière Nicolas Marc. Renfort construction Max Potiron. Production et développement Margaux Roy. Production et logistique Claire Heyl. Administration Florence Péaron
Production Supergroup. Coproduction Comédie de Genève, Charleroi danse Centre chorégraphique Wallonie-Bruxelles, Théâtre Garonne (Toulouse), Ménagerie de verre (Paris), Tanz im August / Hebbel am Ufer (Berlin), IRA Institute (Soverato), La Halle aux Grains Scène nationale de Blois, Festival d’Avignon
Avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels, The 2024 Baroness Nina von Maltzahn Fellowship for the Performing Arts at The Watermill Center, Fondazione Politeama – Città di Catanzaro, Région Centre-Val-de-Loire, Drac Centre-Val-de-Loire, Ville d’Orléans, ISSEY MIYAKE et pour la 79e édition du Festival d’Avignon : Spedidam
Avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels pour la 79e édition
Construction scénographie Ateliers de la Comédie de Genève
Résidences Ménagerie de Verre (Paris), Les Chaudronneries (Montreuil), The Watermill Center (New York), Take me Somewhere (Glasgow), Politeama Teatro (Catanzaro), Anfiteatro di Soverato, Ville de Badolato, Comédie de Genève
Remerciements Anne-Claire Pire, Dick Van Der Harst, César Vayssié, Séverine Chavrier, Pauline Pierron, Yves Fröhle, Frederico Ramos Lopes, Valérie Oberson, Benjamin Vicq et l’ensemble des équipes de la Comédie de Genève et des Ateliers de la Comédie de Genève, Pietro Monteverdi, Settimio Pisano, Guerino Nistico, Damien Chevron, Hugh Hsu, Gilles Flouret, Annick Flouret, Valérie Lenders – galerie Melissa Ansel, Valentine Jejcic, Jean-Baptiste Portier, Gaspard Schmitt, Lino Jaricot-Garcia, Léa Warin-D’Houdetot
À la mémoire de Pierre-Yves Flouret (1937-2025)
Quel feu d’artifice ! On aimera ou pas. Mais au terme d’une heure intense et survoltée, on ne pourra qu’applaudir la performance du chorégraphe et danseur Némo Flouret et de ses dix interprètes, dans la cour du lycée Saint-Joseph. Quelle énergie ! ça court, ça tourne, ça saute, ça traverse le plateau en tous sens, ça cogne à tout rompre sur la grosse caisse, au son grave, et l’explosive caisse claire, ça souffle dans la trompette et autres cuivres, ça gratte sur la guitare rock, ça pétarade, ça déménage et ça explose !
Passée la première mélodie sortie de la nuit, en clin d’œil aux célèbres trompettes de Jarre, les spectateurs sont entraînés dans un véritable tourbillon. Invités à passer dans les coulisses, on assiste à un vrai chantier en construction, déconstruction, reconstruction, où techniciens, régisseurs et danseurs se partagent le plateau. Autour d’un grand échafaudage, élément central de la scénographie de Philippe Quesne, suivant les ordres proférés au mégaphone, les performeurs et performeuses transportent des lettres monumentales et de grands cartons de cour à jardin et de jardin à cour, ou font voler au-dessus du public, de gigantesques pulls au bout de longs cintres, qui ont l’air bien lourds à porter… De gros ventilateurs tournent, ajoutant encore un peu au barouf. Des flèches drapeaux fusent sur le plateau, où une danseuse tente d’effectuer sa chorégraphie sur un sol mouvant et instable. Les costumes colorés de la maison Issey Miyake ajoutent encore un grain de folie à la pièce de l’ancien élève d’Anne Teresa de Keersmaeker, à P.A.R.T.S.
Et la danse dans tout ça ? On l’oublierait presque ! Elle est pourtant bien là, collective, joyeuse, ou plus intimiste. Après une brève accalmie, où le silence résonne étonnamment dans nos oreilles, la caisse claire repart de plus belle pour un ultime bouquet final à l’unisson, puis le départ des danseurs, à l’exception d’un dernier qui s’accroche, souhaitant prolonger la fête et la magie du spectacle… Un dernier coup de trompette et extinction du projecteur. Noir. Ouf ! Ereintés, un peu sonnés, on se remet de nos émotions et c’est à nous de battre des mains fiévreusement pour saluer le talent de cette fougueuse troupe.
Marie-Félicia. Crédit photo : Christophe Raynaud De Lage
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