Des choix originaux mais dans lesquels on peut se perdre
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Théâtre du Roi René, 18h10, durée : 1h20. Du 3 au 21 juillet, relâche les 8 et 15 juillet. Réservations au 04 90 85 37 48 ou 09 81 00 37 48
Le défi que s’est fixé cette jeune troupe de théâtre, Les divergents, est de pouvoir interpréter chacun tous les rôles de la pièce ; avec 7 comédiens, cela fait donc 5040 combinaisons possibles. C’est donc le public qui le soir même choisit la distribution. Un défi encore plus important pour une pièce telle que celle de Rostand avec une multitude de personnages et de situations.
L’idée est originale et intéressante, et l’on ne peut que saluer l’énorme travail et l’engagement de cette compagnie, mais au final, on est un peu déçu, d’abord parce que les comédiens ont beau enfiler un morceau de costume -très beau et original par ailleurs – il est difficile de se souvenir de la distribution et donc de bien comprendre qui joue quel rôle. Et lorsque l’on connaît bien la pièce de Rostand c’est encore plus difficile car certaines répliques ne sont pas dites par les mêmes personnages que chez Rostand, tout simplement parce qu’ils ont été supprimés de cette adaptation. Et c’est là le deuxième reproche que l’on peut faire : les choix d’adaptation pour réduire la pièce. Des répliques sont supprimées mais du coup certaines autres n’ont plus de sens ou de logique car la précédente à laquelle elles répondaient a disparu. Et quand on est un inconditionnel de la pièce, il est difficile de ne pas attendre certains vers cultissimes.
L’esthétique de la mise en scène et le foisonnement d’idées originales constituent des atouts de poids, comme cette échelle pour représenter le balcon ou cet espace en retrait à jardin où Cyrano se cache pour souffler à Christian ou encore les chorégraphies qui ponctuent le spectacle.
Une pièce à voir pour la performance des comédiens et l’originalité des choix, mais une pièce qui risque de décevoir les amoureux de Rostand et de perdre ceux qui connaissent moins la pièce.
Sandrine. Photo Matthieu Camille Colin
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