En clôture, une palette intergénérationnelle de multiples talents
Grand Théâtre de Provence, Aix-en-Provence le 11 avril 2021
Félix Mendelssohn, Octuor à cordes en mi bémol majeur, op. 20, MWV R 20. Renaud Capuçon, violon et direction ; Fanny Robilliard, violon ; Raphaëlle Moreau, violon ; David Petrlik, violon ; Adrien La Marca, alto ; Béatrice Muthelet, alto ; Aurélien Pascal, violoncelle ; Justine Metral, violoncelle
Max Bruch, Octuor à cordes en si bémol majeur. Renaud Capuçon, violon et direction ; Eva Zavaro, violon ; Guillaume Chilemme, violon ; Thomas Lefort, violon ; Violaine Despeyroux, alto ; Gabrielle Lafait, alto ; Yan Levionnois, violoncelle ; Caroline Sypniewski, violoncelle
Johannes Brahms, Quatuor pour piano et cordes n°1 en sol mineur, op. 25. Renaud Capuçon, violon ; Gérard Caussé, alto ; Edgar Moreau, violoncelle ; Lahav Shani, piano
Le Festival de Pâques 2021 se termine sur une magnifique Carte blanche dans laquelle Renaud Capuçon réunit autour de lui une palette intergénérationnelle de très grand talent
Pour clôturer le Festival de Pâques, une Carte blanche est donnée à Renaud Capuçon, le violoniste français et directeur artistique de la manifestation n’ayant pas chômé au cours de ces deux semaines de concerts mis en ligne sur internet.
Le programme convoque des instruments à cordes uniquement, cordes frottées si l’on excepte celles frappées du piano pour le dernier quatuor.
L’Octuor à cordes en mi bémol majeur de Felix Mendelssohn en première partie dégage une belle harmonie collective, chacun et chacune (la parité est parfaite avec quatre femmes et quatre hommes !) ayant rang de soliste aguerri. On relève, entre autres, les noms des deux altistes Adrien La Marca et Béatrice Muthelet, mais c’est tout de même Renaud Capuçon qui se taille la part du lion dans cette partition aux nombreux solos pour le premier violon, où il fait chanter son instrument. Chacun à tour de rôle se mesure à la virtuosité de cette composition de Mendelssohn (1809-1847), très classique, qu’on peut même trouver un peu académique.
L’Octuor à cordes en si bémol majeur de Max Bruch (1838-1920) est un peu plus tardif dans sa composition et étonne davantage l’oreille, avec quelques sonorités plus originales et plus variées également. A l’exception de Renaud Capuçon, tous les jeunes musiciens ont changé et tiennent là encore leur rang de soliste. Le violon solo bénéficie à nouveau du premier rôle, mais de manière moins écrasante que dans le morceau précédent, en partageant quelques petites phrases avec les autres musiciens.
Le Quatuor pour piano et cordes n°1 en sol mineur de Johannes Brahms rassemble des grands noms de la musique classique, en faisant le lien entre les générations. Chacun des instruments à cordes joue avec du sentiment dans cette partition au cœur du répertoire romantique, que ce soit l’aîné Gérard Caussé à l’alto ou le violoncelle du benjamin Edgar Moreau. Renaud Capuçon n’est évidemment pas en reste dans ce quatuor très équilibré entre les différents instruments, sans oublier Lahav Shani qui joue un piano très sûr, tout en sachant ne pas s’imposer et laisser une confortable place acoustique à ses trois compères.
F.J. Photos Marco Borggreve & Caroline Doutre
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