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Théâtre des Corps Saints, 13h25, durée : 1h10. Du 7 au 29 juillet, relâche les 12, 19 et 26 juillet. Réservations au 04 84 51 25 75
Si l’on accepte de se laisser porter…
Tout commence étrangement par un rassemblement d’amis qui s’apprêtent à regarder à la télévision une série que l’une d’entre eux a réalisée. Cette série, qui relève du fantastique, parle de voyage dans le temps grâce à une montre découverte dans un ancien atelier d’artiste. Nous allons alors parcourir le temps au fur et à mesure des épisodes, nous allons passer d’une époque à l’autre, revenant régulièrement aussi au point de départ, à ce groupe d’amis qui regarde la série.
Cette pièce est déstabilisante ; l’on éprouve quelque difficulté au début à comprendre pourquoi tant de retours dans le temps, on se perd un peu, ne comprenant pas le lien entre ces différentes époques, ni son intérêt, mais in fine tout s’éclaire et tout s’imbrique, pour éclairer rétrospectivement chaque épisode et leur importance respective. Nous n’en révèlerons pas davantage…
L’histoire se partage entre humour, tensions, et émotion dans la révélation finale, touchante. La musique jouée directement sur scène permet de créer des ambiances.
La mise en scène permet de manière intelligente de voir le temps qui passe : des cartons quasi brechtiens représentant des montres qui affichent la date. Le choix des changements à demi-vue, sur scène derrière des rideaux, est original et intelligent : il ménage les changements d’époque et crée l’attente voire le suspense.
Les comédiens incarnent habilement les différents personnages selon les époques, chacun étant aussi bien homme que femme. Si l’on accepte de se laisser porter et d’entrer dans l’histoire, on apprécie ce qui se révèlera être une comédie romantique touchante cachée derrière des voyages dans le temps, dont le nombre pourrait, lui, facilement lasser.
Sandrine. Photo Gobo
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