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Sandrine. Photo Pedro Lombardi
durée : 1h10. 7-29 juillet, relâche le 19 juillet. Réservations au 04 12 29 01 24
Quel monde connecté ?
Nous faire réfléchir sur le monde d’internet, le numérique, le tout connecté, l’intelligence artificielle, voilà l’objectif de cette pièce. La mise en scène de François Bourcier pour mettre en place cette réflexion est originale et inventive. Sur scène, un immense lit occupe quasiment tout l’espace. Sur ce lit, Max, une jeune femme, que la voix off qualifie comme la « trentenaire épanouie » fait tout : elle mange, boit, fait du sport, mais surtout, elle s’active fébrilement sur ses différents objets connectés : ordinateur, tablette, téléphone, montre connectée… Elle nous parle de sa vie d’avant, aussi bien de ses petits boulots que de son travail en entreprise, de ses consommations addictives ; mais elle semble avoir coupé avec tout cela pour ne se consacrer qu’à ses objets connectés. L’arrivée du dernier objet de ce type : un assistant numérique personnel va faire basculer l’histoire dans un monde fantastique puisqu’elle va se retrouver enfermée sur son lit, comme dans un cube qui lui lance des décharges dès qu’elle essaie d’en sortir, sans plus aucun contact avec l’extérieur, sans autre échange qu’avec son assistant vocal numérique. Tout est fait alors pour nous déstabiliser, pour nous faire douter de ce qui est réel et de ce qui est virtuel, habilement, subtilement.
L’actrice Barbara Lambert réalise une impressionnante performance tant théâtrale que physique ; elle ne se contente pas d’incarner avec force et puissance Max, elle se livre aussi sur scène à des danses endiablées et des chorégraphies époustouflantes.
Le texte d’Émilie Génaédig met en garde contre les dangers du numérique, mais sans manichéisme, sans un rejet en bloc de ces technologies, en en montrant aussi l’intérêt et les avantages, en gardant l’espoir que les bienfaits de celles-ci triomphent sur tous les risques et les dangers qui existent, car tout est en fait entre nos mains.
Une riche et puissante fable fantastique qui nous fait habilement réfléchir sur la place du numérique dans nos vies et sur le rôle que nous avons à jouer pour qu’il reste un avantage et non pas un danger.
Sandrine. Photo Pedro Lombardi
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