Cabaret « dérangé, dégenré, déjanté », mais très généreux !
Théâtre de la Nouvelle Etincelle, 16h15 du 05/07 au 26/07 (relâche les mercredis) Tel 04 90 85 43 41 et aussi par Internet ; spectacle de cabaret.
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Sur le plateau, le public est accueilli par une rampe de petites lumières qui entourent un rideau et, dans un angle, l’élégante pianiste, Charlotte Gauthier. Elle aurait pu choisir Chopin en récital, mais elle préfère accompagner des artistes, lyriques ou humoristiques. Bravo au choix de la musique en live, ambiance « cabaret des années folles ».
Et justement, la majorité des chansons datent de l’entre-deux-guerres ou juste de l’après-guerre. Elles sont interprétées par deux femmes et trois hommes qui se succèdent à un rythme effréné ! C’est tout juste si l’on peut applaudir entre deux. Ainsi, en 1h15, pas moins de 31 titres nous sont proposés. La chronologie choisie par Olivier Desbordes, concepteur et metteur en scène, est judicieuse. On rit souvent, parfois on est ému.
Les cinq artistes ont une solide technique vocale. En outre, ils marient l’expérience du musicien et du comédien, mettant parfaitement en valeur ce répertoire. Avec parfois quelques trémolos dans la voix, cela donne un côté burlesque au spectacle. A cela, s’ajoute un maquillage outrancier, en particulier pour ces messieurs, mais rien de vulgaire. Saluons aussi les artistes pour chanter sans amplification sonore !
Les dames entrent en scène en premier. La souplesse d’Anne Barbier et Sandrine Montcoudiol est à la hauteur… de leurs plumes et juste-au-corps : le Rocher des Doms se prendrait-il pour Montmartre ?!
Pour leur permettre de se changer, ce sont Eric Vigneau, Eric Perez, puis Jean-Pierre Descheix qui entrent en scène. Chacun s’exprime avec son jeu d’acteur et sa tessiture. Qu’il soit riche en mimiques ou de marbre, leur visage correspond bien au thème de la chanson interprétée. On note aussi le travail des costumes de Patrice Gouron, qui participe largement à l’expressivité des artistes. On voyage ainsi entre plusieurs univers, de Fernandel à Nino Ferrer, en passant par Francis Blanche et Lucienne Boyer… On vous laissera découvrir la scène finale en apothéose déjantée !
Oui vraiment, y’a d’la joie dans ce spectacle !
Norbert. Photo Nelly Blaya
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