Samedi 20 janvier 2024, 16h ; dimanche 21 janvier 2024, 16h. Durée 1h15. Opéra Grand Avignon
Une Flûte enchantée – le souffle de la paix. Opéra participatif en version française d’après La Flûte enchantée de Mozart.
Arrangement musical Giacomo Mutigli avec la participation de Véronique Tollet.
Traduction française musicale du livret et dramaturgie Caroline Leboutte
Éditions Casa Ricordi
Direction musicale, Débora Waldman. Mise en scène, Caroline Leboutte. Décors et costumes, Aurélie Borremans. Lumières, Nicolas Olivier. Vidéo, Damien Petitot. Chorégraphie, Isabelle Lamouline. Études musicales, Ayaka Niwano
Tamino Julien Henric. Pamina / Deuxième Dame, Charlotte Bonnet. Sarastro / Prêtre / Homme en armes, Jean-Denis Piette. La reine de la nuit / Première Dame, Inès Lorans. Papageno / Prêtre / Homme en armes, Timothée Varon. Papagena / Troisième Dame, Julia Deit-Ferrand. Monostatos, Marco Guillemet. Presse, Madeleine Peylet
Orchestre national Avignon-Provence
En coproduction avec Teatro Sociale di Como AsLiCo, Opéra de Rouen-Normandie, Bregenzer Festspiele. Avec le soutien de Next Stage – Fedora pour le projet d’accessibilité
Voir aussi toute la saison de l’Opéra Grand Avignon
(Opéra Grand Avignon)
Il ne faut pas s’y tromper : La Flûte enchantée n’est pas le simple conte merveilleux qu’elle propose en surface. Mais c’est qu’à l’image de son sujet, parcours initiatique menant de l’ignorance à la sagesse et des illusions vers la vérité, elle exige précisément de son spectateur un esprit critique aiguisé, et surtout une volonté tenace de dépasser les idées préconçues…
C’est donc armés de curiosité, mais également de leur plus belle voix, que les spectateurs de cet opéra, invités à chanter depuis la salle, seront appelés à réexaminer les valeurs établies et à questionner les figures d’autorité. Et c’est d’ailleurs la métaphore journalistique que retient Caroline Leboutte pour ce parcours ludique et participatif en forme d’enquête : comme pour nous rappeler que la Flûte illustre avant tout un conflit de narrations contradictoires, parmi lesquelles il s’avère parfois peu aisé de trancher…
Mais sur ce chemin semé d’embûches, la fabuleuse musique de Mozart fera heureusement office de guide : appel à la tempérance, à la raison et à la réconciliation, c’est elle seule qui parvient à triompher des ténèbres, et à nous ramener sur le chemin de la paix. Et c’est encore avec une étonnante clairvoyance que l’opéra se termine, car déjà au XVIIIe siècle nous suggérait-il, grâce au personnage de Pamina, que l’émancipation des hommes devait nécessairement passer par l’émancipation des femmes… Conclusion qui n’a, encore aujourd’hui, rien perdu de son actualité.
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