Une très belle relecture de Shakespeare
Voir aussi tous nos articles du Festival 2025
Théâtre des Gémeaux, 19h35, durée : 1h20. Du 5 au 26 juillet, relâche les 9, 16 et 23 juillet. Réservations au 04 88 60 72 20
Le titre nous le montre d’emblée : ce n’est pas une adaptation du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare que nous propose Eric Bouvron, mais bien une revisite. Les comédiens sont sur scène et nous accueillent, l’une des actrices prend la parole et comme dans un prologue nous explique le projet. Celui-ci est ambitieux, il s’agit d’analyser les relations amoureuses en étudiant les différentes figures d’amoureuses que l’on trouve au théâtre. La veille, le sujet a été Juliette, ce soir ce sera Hermia du Songe d’une nuit d’été. Chaque acteur va alors se préparer à jouer cette pièce.
On retrouve tout ce qui fait la force d’Eric Bouvron dans ses mises en scène : aucun décor, quelques accessoires seulement, quelques costumes, des sons, rien de plus, mais cela suffit. L’art du conteur est poussé à l’extrême et il nous emmène avec lui dans cet univers, il nous emporte sur cette île où les bruits de la nature et des animaux nous accueillent ; ces bruits, ce sont les comédiens qui les font. Des branches d’arbre tenues en main forment la forêt, des petites marionnettes représentent Obéron, Titania et Puck au début, il n’en faut pas plus pour que l’imaginaire construise la scène. Toute la magie qui est si présente dans cette œuvre de Shakespeare est retranscrite à merveille par la mise en scène. On rit beaucoup aussi tant des comédiens qui viennent répéter que de Puck. On est impressionné par la colère de Thésée, on vibre avec les amoureux et l’on espère qu’ils vont pouvoir s’aimer. On retrouve donc tout ce que l’on aime dans cette pièce si originale.
L’histoire de Shakespeare est resserrée autour des personnages principaux mais elle est aussi modernisée. C’est d’une femme qu’Hermia est amoureuse et c’est pour cela qu’elle ne veut pas épouser Demétrius. Lorsque Puck saupoudre la potion magique, Hermia, Elena et Demetrius deviennent un trouple. Une modernisation qui ne dérange pas l’histoire même si nous n’y voyons pas forcément d’intérêt particulier.
Une très belle revisite de l’œuvre de Shakespeare qui a ravi notre imaginaire.
Sandrine. Photo Olivier Padre
Laisser un commentaire