« Toussaint Louverture – le souffle de la liberté ». Corps saints, Avignon Off 2025

Magnifique portrait d’un homme et de son combat

Théâtre des Corps saints, 19h00 durée : 1h15. Du 5 au 26 juillet, relâche les 15 et 22 juillet. Réservations au 04 84 51 25 75

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Qui ne connaît pas Toussaint Louverture, ce célèbre général de l’armée française sous Bonaparte, le « Spartacus noir » comme on l’a surnommé, qui a lutté pour l’abolition de l’esclavage et la liberté de son île ? Et pourtant qui peut dire qu’il le connaît réellement bien ? Cette pièce palpitante de Nadège Perrier nous plonge avec force au cœur de ce destin hors du commun et nous propose un portait riche et complet où le drame et l’humour s’associent pour peindre l’homme sous tous ses aspects.

La pièce commence à l’arrivée de Toussaint Louverture à la prison du château de Joux, dans le Doubs. Il vit difficilement cet emprisonnement tant il revendique son combat comme légitime ; il croit encore à une erreur, à une libération possible et il se battra jusqu’au bout pour faire triompher ses idées. Tony Harrisson incarne à la perfection et avec une grande justesse ce grand homme. Il porte sa voix et ses combats à merveille. Un lien très fort va se créer entre Toussaint Louverture et son geôlier, magnifiquement interprété par Guy Vouillot, un homme simple, rempli d’humanité, un pilier sur lequel s’appuyer. Son parler franc-comtois nous fait rire parfois car on a du mal à le comprendre, mais on admire son bon sens et sa bienveillance. Il contraste avec le général venu recueillir des informations sur Toussaint Louverture, un général détestable au possible. C’est aussi Guy Vouillot qui l’interprète, mais il passe avec un tel brio de l’un à l’autre qu’on a du mal à réaliser que c’est un même acteur qui joue les deux rôles.

Un sublime portrait qui rend hommage tant à Toussaint Louverture qu’à ses idées et son combat. Une pièce magnifique à découvrir et partager pour défendre cette idéologie si nécessaire aujourd’hui encore, car ces combats qui pourraient sembler d’un autre temps, sont hélas encore d’une bien triste actualité.

Sandrine