Voir aussi l’histoire des Carrières des Lumières
Dès l’ouverture de l’exposition « Tintin », ce samedi 15 avril à 15h, une impressionnante file d’attente s’allongeait devant les Carrières des Lumières des Baux-de-Provence. Une exposition annoncée, attendue, pour un public élargi, familial.
Culturespaces ne cesse de promouvoir de nouvelles initiatives, réinventant ici des expositions qui ont eu grand succès dans l’un des 9 autres lieux qu’elle gère, en France et à l’étranger. Les Carrières des Lumières accueilleront donc tout au long de cette année deux expositions en alternance – c’est une première – : d’une part « De Vermeer à Van Gogh » programme long, et « Mondrian, l’architecte des couleurs » programme court, et d’autre part en alternance « Tintin, l’aventure immersive ».
Si « Tintin » s’est déjà exposé l’été dernier à l’Atelier des Lumières à Paris, il a été totalement repensé pour ce lieu atypique et multiple des Carrières des Lumières. Piliers, murs et sol se couvrent de dessins, esquisses en noir et blanc ou vignettes colorées, et jusqu’aux célébrissimes jurons du capitaine Haddock qui jouent avec l’espace en se démultipliant.
Croirait-on que le reporter à la houpette va fêter ses 100 ans en 2029 (Tintin chez les Soviets est paru en 1927, et il prend aujourd’hui une drôle d’acuité !) ? Entouré de toutes les figures emblématiques, il fait bien partie de la famille, de 7 à 77 ans – ; et l’on revit sur écrans géants la mise à feu de la fusée, les poursuites à moto, l’irruption des méchants, le train qui déroule ses wagons tout au long des murs, l’avion qui se grise de loopings, la Castafiore dont l’air des bijoux brise encore et toujours les verres… Le jeune public est comme scotché : les plus petits sont impressionnés ; plus grands, ils rient de reconnaître des scènes connues ; certains essaient même d’entrer dans l’écran…
Les 8 chapitres du scénario, plus prologue et épilogues, racontent toute la saga. On découvre sa genèse, avec les 28 couvertures des albums, du noir et blanc des Soviets aux couleurs de l’Etoile mystérieuse. Le cœur battant, on suit les voyages tous terrains, tous pays et tous véhicules – jusqu’au bathyscaphe-requin – du jeune reporter intrépide. On s’amuse avec le capitaine Haddock et la garde rapprochée – le fidèle Milou, les maladroits Dupont et Dupond, le professeur Tournesol éternel étourdi, l’impétueux capitaine Haddock -, dans ou hors du château de Moulinsart. On tremble quand se profilent Rastapopoulos, Mitsuhirato, Rascar Capac. Enfin, on n’hésite pas à s’envoler pour la lune et autres territoires de l’espace, donnant corps à des rêves d’enfant.
Répondant in fine aux couvertures initiales, en guise de générique final s’alignent les pages de garde bleues des divers albums.
Et les spectateurs redécouvrent, émerveillés, le génie intemporel de ce dessinateur auquel les Carrières des Lumières rendent un hommage mérité, pétillant et rafraîchissant. Et pour retrouver tous les albums de Tintin et tous produits dérivés (figurines, puzzles, images, jeux…), une boutique éphémère attend petits et grands.
La bande son
Alexandre Desplat, Chez Chanel. Alexandre Desplat, Dragon Flight. Iggy Pop, The Passenger. Various Artists, New Beginning. The Warren Barker Orchestra, Caper At The Coffee House. The Beatles, Day Tripper (Remastered 2015). Gounod, Faust « Ah ! Je ris de me voir si belle en ce miroir ! » (interprété par Anita Hartig). Creedence Clearwater Revival, Run Through The Jungle. Airplane, White rabbit. John Williams, Scherzo for Motorcycle and Orchestra. Thomas Wander, Into The Moon-PnTPro. Thomas Wander, Moonfall End Theme-PnTPro. David Bowie, Heroes / « Helden » (German Album Version, 2017 Remaster). David Bowie, Heroes as an Epic Orchestra cover: East West Symphonic orchestra. Hollywood Strings, Woodwinds and Brass, Pianos and Violins, Gypsy. Jacques Brel, « La quête », Man in la Mancha
Les bandes-son des expos immersives sont devenues une part importante de l’expo. Une réalisation signée de Start Rec, agence de création sonore.
Passer du papier au digital
Yves Février (à g., avec Etienne Devic, directeur des Carrières), responsable de l’édition numérique TintinimaginatioS.A., titulaire exclusif dans le monde entier de l’ensemble des droits d’exploitation de l’œuvre d’Hergé et notamment de reproduction, d’adaptation et de représentation, souligne les 3 impératifs d’une telle entreprise, qui a mûri sur une bonne dizaine d’années.
Sur les quelque 10.000 images réparties en 24 albums, le passage du papier au digital repose sur le lieu, le temps et l’action.
Sur un lieu emblématique, comme le sont les Carrières des Lumières aux Baux-de-Provence, après l’Atelier des Lumières à Paris, et avant les Bassins des Lumières à Bordeaux, chacun avec sa spécificité.
Sur un temps, avec une exposition immersive de 40 minutes bien cadencée.
Et sur une action, avec une re-scénarisation de l’ensemble des aventures de Tintin.
Infos pratiques. Carrières des Lumières. Route de Maillane, 13520, Les Baux-de-Provence. Pas d’horaire de séance, projection en continu ; dernière entrée 1h avant la fermeture. Réservation fortement conseillée sur le site. La librairie-boutique est ouverte aux horaires d’ouverture des Carrières.
- L’expo Tintin.
- Jusqu’au 1er mai, tous les après-midis à partir de 14h. A partir du 3 mai, tous les mercredis, samedis et dimanches après-midis, à partir de 14h.
- L’expo « De Vermeer à Van Gogh, les maîtres hollandais » (40 min.), programme long suivi de « Mondrian, l’architecte des couleurs » (programme court, 10 min.).
- Janvier, novembre, décembre : 10h-18h. Février et mars : 9h30-18h. Avril, mai, juin, septembre, octobre : 9h30-19h. Juillet et août : 9h-19h30.
- Tarifs :14,50€/ 13,50€ séniors/ 12€ jeunes, Pass/ gratuit -7 ans/ 41€ famille (2 adultes + 2 enfants).
G.ad. Photos G.ad.
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