Tout l’univers du film retranscrit au théâtre
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Théâtre des Lucioles, 17h10, 1h35. Du 5 au 26 juillet, relâche les 9, 16 et 23 juillet. Réservations 04 90 14 05 51
Adapter des films au théâtre semble à la mode, et l’on ne peut affirmer que ce soit toujours des réussites. Les moutons noirs ont un univers bien particulier, que l’on aime, cet humour décalé ir-ré-sis-ti-ble, et l’on se demandait comment ils réussiraient à faire correspondre leur univers et celui du film de Terry Gillian. Pas de déception, l’adaptation est réussie et correspond vraiment à leur univers tout en retranscrivant très bien le film.
Jack Lucas est un animateur radio sûr de lui, imbus de lui-même et peu soucieux des autres. Lors de son émission, il échange en direct avec des auditeurs, mais il se montre tellement détestable avec eux qu’un homme finit par tirer sur plusieurs personnes dans un restaurant avant de se suicider. Jack Lucas tombe de son piédestal et sombre alors dans la dépression, mais au cours de celle-ci, il va rencontrer Parry. Cet homme a tout perdu, même la raison, depuis que sa femme a été tuée lors du massacre provoqué par Jack. Ce dernier va donc se fixer comme mission d’aider Parry, et pour cela, il va le suivre dans sa folie tout en essayant de l’en faire sortir et en l’aidant à retrouver l’amour. La folie de Parry est très originale, celle de partir à la quête du Saint-Graal, comme les chevaliers de la légende arthurienne, et cette quête donne lieu à des images magnifiques et terrifiantes à la fois, avec des marionnettes comme support.
L’histoire nous a semblé un peu longue à se mettre en route, mais ensuite tout s’accélère et la pièce trouve son rythme. La mise en scène d’Axel Drhey nous plonge dans son univers tout en rendant parfaitement celui du film. Il utilise toutes sortes d’astuces scéniques, de projections, de théâtre d’objet pour créer un univers bien particulier. Tous les acteurs sont très bons, mais une mention toute particulière à Axel Drhey qui incarne Parry avec beaucoup de justesse et de sensibilité, il nous touche profondément.
Tous les amoureux du film aimeront la pièce. Mais ceux qui ne le connaissent pas pourront aussi l’apprécier car elle est à la fois drôle et remplie d’espoir et de fraternité. Elle donne une belle leçon de vie tout simplement.
Sandrine. Photo Fabienne Rappeneau
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