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« Samson et Dalila », Krüger/ Azorin, à Avignon (09/11-06-2023)

 

Vendredi 9 juin 2023, 20h ; dimanche 11 juin 2023, 14h30. Durée 2h30. Opéra Grand Avignon (site officiel)

Samson et Dalila, Camille Saint-Saëns

Opéra en trois actes, Livret de Ferdinand Lemaire. Création à Weimar le 2 décembre 1877

Direction musicale, Nicolas Krüger. Mise en scène et scénographie, Paco Azorin. Costumes, Ana Garay. Vidéo, Pedro Chamizo. Lumières Pedro Yague. Chorégraphie, Carlos Martos de la Vega. Assistante à la mise en scène, Laura Barrado. Assistant à la direction d’orchestre Avishay Shalom. Etudes musicales, Juliette Sabbah

Dalila, Marie Gautrot. Samson, Marc Laho. Le Grand Prêtre, Nicolas Cavallier. Le vieillard Hébreu, Jacques-Greg Belobo. Abimélech, Eric Martin-Bonnet. Messager Philistin, Cyril Héritier. Premier philistin, Julien Desplantes. Deuxième Philistin, Jean-François Baron. Journaliste, Charlotte Adrien

Peuple d’Israël et Philistins, Adhérents et résidents de l’Association des Paralysés de France – Avignon, du Groupe d’Entraide Mutuelle Mine de Rien – Avignon, du Centre de Réhabilitation Psychosocial – Montfavet, du Foyer Saint-Pierre – Arles. Des amateurs-théâtre et des enfants du Grand Avignon

Chœur de l’Opéra Grand Avignon. Cheffe de chœur, Aurore Marchand

Chœur de l’Opéra de Toulon Provence-Méditerranée. Chef de chœur, Christophe Bernollin

Régie de chœur, Virginie Yrle

Ballet de l’Opéra Grand Avignon :

Lucie-Mei Chuzel, Aurèlie Garros, Anastasia Korabov, Marion Moreul, Ebony Murray, Veronica Piccolo

Arnaud Bajolle, Sylvain Bouvier, Allan Gereaud, Leo Khebizi, Kiryl Matantsau, Ari Soto

Orchestre national Avignon-Provence

Coproduction Teatro Della Maestranza de Séville et Festival de Merida

Avertissement. Certaines scènes du spectacle peuvent heurter la sensibilité des spectateurs et des plus jeunes

Violence gratuite, production nauséeuse

« De la majesté, du spectacle et de l’horreur », c’est ce que Voltaire promettait d’offrir dans son Samson qui n’a jamais vu le jour.

La production de fin de saison avignonnaise, le Samson et Dalila de Saint-Saëns, vu par Paco Azorin, a effectivement offert le trio annoncé – majesté (un peu), spectacle (beaucoup), horreur (beaucoup trop !) -.

C’était pourtant une soirée presque consensuelle que la première représentation, le vendredi 9 juin. Déjà programmée au théâtre de la Maestranza à Séville, c’était, à Avignon, une création dans cette configuration-ci.

Seules quelques huées ont salué la mise en scène, mais la réception d’après-spectacle était, elle, très « politiquement correcte ». Au point que je me suis demandé si nous avions vu la même production.

La représentation dominicale, elle, en matinée, a fait gronder la révolte…

Nous reprenons alors les notes que nous avons griffonnées, comme d’habitude, in situ dans le feu de l’action… et dans le noir ! Et nous écrivons… Pas de doute, c’est le dimanche que je me serais sentie moins seule…

Le 2e acte, avec son solennel chœur d’hommes, puis de femmes, avec ses lumières sublimes, est une œuvre d’art, conforme à ce que l’on attend ; dans un plateau de solistes français – ce dont on se réjouit toujours -, les deux prises de rôle sont réussies : Marc Laho, dont la voix se révèle finalement assez puissante et colorée pour le mythique personnage de Samson, et la mezzo rouennaise Marie Gautrot, déjà accueillie  dans cette maison, qui trouve en son instrument des inflexions diverses pour épouser les fluctuations des événements. Nous avons retrouvé avec plaisir le talent vocal et scénique de la basse Nicolas Cavallier (le grand-prêtre), et découvert Jacques-Greg Belobo (vieillard hébreu) et Eric Martin-Bonnet (Abimélech) ; et des choristes distribués en solistes (Cyril Héritier, Julien Desplantes, Jean-François Baron) ont également tenu vaillamment leur partie.

Mais la qualité du plateau ne sauve pas la production du malaise.

Cette grande histoire biblique (Juges, XIII-XVI) est une préfiguration de la future destinée de Roméo et Juliette, mais aussi de Valentine et Raoul dans les Huguenots de Meyerbeer, que le hasard programme en même temps, en clôture de saison aussi, à l’Opéra de Marseille : deux personnes déchirées entre leur amour et un conflit qui les dépasse ; conflit familial immémorial pour les amants de Vérone ; guerre entre Israël et l’occupant, les Philistins, dans l’actuelle Gaza, un millénaire avant notre ère, pour Samson et Dalila ; guerre de religion pour les Huguenots (1572). Dalila soutire à Samson le secret de sa force, non par vénalité – elle refuse l’argent proposé pour sa trahison – mais par désir de mettre Samson à ses genoux.

A côté des artistes professionnels – solistes, orchestre, danseurs, chœurs -, quelque 120 personnes en situation de handicap ou de difficulté intégrées à la production ont apporté tout au long de l’œuvre leur passion, leur fraîcheur, après un admirable travail de près d’une année : l’Association des paralysés de France, le Groupe d’entraide mutuelle Mine de rien d’Avignon, le Centre de réhabilitation psychosocial de Montfavet, et le Foyer Saint-Pierre d’Arles, ont ainsi constitué ce que le metteur en scène appelait « les piliers » de la production, dans un opéra participatif et citoyen, porté par une énergie collective, au service d’une belle partition.

Certes, l’arrivée d’une personne en fauteuil roulant, seule, en lever de rideau, est un sacré coup de poing, ou un sacré point d’interrogation, au choix : le fauteuil est-il artifice de mise en scène, symbole de quelque chose, mais de quoi ? L’arrivée massive des autres « piliers » répond vite à la question. Et loin d’inciter au voyeurisme ou au misérabilisme redoutés, le spectacle se construit dans une formidable synergie entre pro et amateurs. Nous n’avons pas demandé aux professionnels ce qu’ils en pensaient, mais tant pis.

Toutefois j’avoue avoir été profondément choquée du parti pris de mise en scène, hésitant entre envie de pleurer et dégoût nauséeux. Le matraquage d’images projetées – guerres, destructions, violences… -, l’irruption sur scène de forces casquées avec matraques et quasi-armures, le simulacre de décapitation des femmes après l’humiliation de la dénudation, relèvent d’un mauvais goût assassin. La relative jeunesse du metteur en scène espagnol, biberonnée aux réseaux sociaux, explique peut-être cette incapacité à démêler la réalité de la fiction, à s’élever au-dessus des horreurs quotidiennes, et cette insistance manichéenne à confondre les actualités télévisées et la sublimation artistique. La comparaison avec la production marseillaise concomitante des Huguenots, justement, donne à celle-ci l’avantage éclatant d’un metteur en scène intelligent, sensible, qui a compris que l’expression artistique de la violence passe plus fortement par le symbole que par l’étalage démonstratif. Même si l’idée originelle – une reporter de guerre filmant en direct – constituait un fil rouge fort intéressant -.

Quant à l’assassinat d’une fillette du camp des Hébreux, victime collatérale d’un affrontement aveugle, l’épisode a atteint le sommet du mauvais goût révoltant : le metteur en scène ne pouvait certes imaginer que, la veille du spectacle, un tueur fou ferait irruption dans un jardin d’enfants à Annecy et poignarderait des bébés dans leur landau. Mais quand on se prétend spectateur de son époque, il n’est pas interdit de faire preuve de sensibilité et de respect, en supprimant in extremis cette scène, qui, pour des spectateurs inévitablement porteurs de tout le poids du monde extérieur, touche à la provocation indigne. L’exhibition complaisante des horreurs du monde, loin de les dénoncer, les banalise et s’en rend complice.

G.ad. Photos Cédric Delestrade/ Avignon

 

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