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Entretien avec Tatiana Probst, soprano (septembre 2020)

Tatiana Probst est née au sein de la grande famille artistique Casadesus : petite-fille de la comédienne Gisèle, nièce du chef Jean-Claude, cousine de la soprano Claudine et de Didier Lockwood, fille du compositeur Dominique Probst et de la comédienne Catherine Chevallier, tante des instrumentistes Thomas et David Enhco. Elle animera, avec la pianiste Aeyoung Byun, le concert d’automne des Saisons de la Voix de Gordes, le 26 septembre 2020. Rencontre avec une artiste toute en légèreté, en délicatesse, en simplicité. Page FB officielle.

-Tatiana Probst, quelle est la genèse de ce concert, et comment l’avez-vous conçu le programme ?

-C’est Monsieur Duffaut qui m’a sollicitée, et qui m’a donné carte blanche ; je lui ai soumis une proposition, que j’ai modifiée ensuite, que je lui ai montrée à nouveau, et j’en suis arrivée à ce programme. J’aime concevoir des programmes autour d’un thème, en l’occurrence ici la nuit, avec tout ce qui, dans la nuit, peut à la fois nous tourmenter et nous faire rêver.

-Mais comment avez-vous organisé votre proposition autour de ce thème, si vaste ?

–J’ai commencé par réunir plusieurs morceaux de compositeurs que j’aime. Cela m’a pris un peu de temps, car il y a longtemps que je n’ai pas monté de récital. Puis j’ai posé des idées : quel est le lien entre tous ces compositeurs, toutes ces œuvres ? Peut-être les thèmes de la folie, de l’absence, et d’autres. Et puis je me suis un peu amusée en titrant « Les démons de minuit », en référence à la chanson connue. Enfin, j’ai fait un tri, et me suis arrêtée au choix définitif.

-Quelle est l’ambiance générale que vous avez souhaitée ?

–C’est un récital langoureux, mystérieux ; il y a évidemment peu de dynamique dans l’imaginaire de la nuit. J’ai ajouté pourtant quelques pièces plus lyriques, plus emportées.  Je suis surtout heureuse de partager ce moment avec Aeyoung Byun, qui est pour moi une amie, mais aussi une pianiste exceptionnelle, une vraie virtuose.

-L’Espace Simiane, à Gordes, se prête bien à cette ambiance intimiste ; le connaissez-vous ?

–J’ai déjà passé le concours des Saisons de la Voix, avec Monic Cecconi-Botella, il y a déjà longtemps (rire). Puis j’ai participé à des concerts en plein air, au théâtre des Terrasses, avec Jeff Cohen. Mais il y presque 10 ans !

-Quelle est la part, dans votre carrière, entre vos activités d’interprète et celles de compositrice ?

–Si je devais vraiment faire un choix, ce serait plutôt chanteuse : mon métier d’interprète me permet de gagner ma vie. La composition m’est nécessaire aussi, mais c’est un métier de l’ombre.

-Comme compositrice, comment travaillez-vous ? Tous les jours à heures fixes, ou selon l’inspiration fugace du moment ? A partir d’une image, d’un texte, d’une sensation ?

–Très bonne question. Quand j’ai une commande, je suis engagée dans un but précis, et avec des délais à respecter ; je travaille alors intensément.

Autrement, c’est dès que j’ai un petit moment, dans le train, sur la route, quand je peux rêver. Tout d’un coup me vient une idée, une phrase musicale en tête ; je peux alors écrire très vite ; c’est étrange, c’est comme quelque chose qui me tombe sur la tête, d’un coup ! J’ai toujours fait de la composition, depuis toute petite, en même temps que je commençais le piano. L’écriture me permet de comprendre mieux encore les auteurs, les compositeurs que j’interprète ; je me rapproche intimement de leur démarche. En même temps, quand je compose, j’éprouve un véritable sentiment de liberté. Dans le récital de Gordes, j’ai d’ailleurs mis quelques pièces de ma composition.

-Quelle relation avec vos interprètes ?

–Il y a des pièces que j’ai chantées moi-même, d’autres que j’ai données à d’autres interprètes. Mais dès que l’œuvre est finie, je la lâche, elle appartient alors aux interprètes. Les compositeurs et les poètes, aussi précis qu’ils aient été, n’ont pas imaginé toutes les facettes de leur œuvre : ce sont les interprètes qui doivent s’en emparer ; ils ont toujours quelque chose d’intéressant à proposer ; au-delà du papier et de ses contraintes, l’œuvre est alors recréée, réinventée par quelqu’un d’autre.

-Composez-vous en pensant à un interprète particulier ?

–ça m’est arrivé. Composer, puis proposer, offrir, c’est toute une démarche. Alors on pense vraiment sa pièce pour quelqu’un. Quelquefois je suis sollicitée, soit pour un quatuor à cordes, soit une mélodie pour un chanteur, soit une symphonie pour un orchestre. J’ai également créé moi-même une pièce avec orchestre pour mes grands-mères ; je n’aurais pas imaginé quelqu’un d’autre créant cette pièce qui était un cadeau et me tenait à cœur. Par ailleurs, j’ai un certain nombre d’amis chanteurs qui ont créé mes musiques.

-Comment avez-vous vécu le confinement ?

–Comme beaucoup d’artistes, j’ai beaucoup travaillé. Mais je me suis trouvée dans une situation nouvelle (rire). Ayant un petit garçon de 21 mois à ce moment, j’ai dû vivre à son rythme à lui. Mais comme j’avais une commande à rendre, avec mon compagnon nous nous sommes organisés pour avoir des créneaux en alternance. Ce n’était pas évident, car créer ne vient pas à heures fixes, suivant le contexte, la fatigue… Ce n’était pas toujours facile, avec mon fils qui apprenait à marcher, qui bousculait tout sur son passage (rire). Mais c’était comme du temps suspendu…

Et puis, après le confinement, nous les artistes nous avons été comme la dernière roue du carrosse, même si par ailleurs nos métiers font rêver tout le monde. On a d’ailleurs vu que, pendant le confinement même, tout le monde a réclamé de la culture, a lu, a regardé des vidéos d’artistes. Et après, tout cela été mis de côté, comme étant le moins important. Les artistes ont beaucoup de prestige, mais ils se sentent fragiles, précaires… On nous dit de nous réinventer ; mais nous réinventer, c’est ce que nous faisons tous les jours, c’est notre métier en permanence ! Nous devons y croire, transmettre le bonheur. Nous espérons tout simplement que les salles rouvriront, que les spectacles ne seront pas annulés.

-Une famille connue, est-une chance ou une exigence supplémentaire ?

–Les deux. On nous attend un peu au tournant : « c’est la petite-fille Casadesus, sera-t-elle à la hauteur ? » C’est parfois lourd à porter, il faut faire ses propres armes. Mais c’est aussi une obligation de se surpasser, un vrai challenge. Et une chance. J’ai toujours évolué dans ce milieu sans m’en rendre compte, comme Obélix. J’ai été nourrie d’art au biberon, avant même de commencer la musique, et j’ai toujours été soutenue. Parfois, j’aurais aimé venir d’une famille autre pour voir comment j’aurais été ; aurais-je été comme beaucoup de mes collègues si je n’avais pas été suivie par ma famille ? Aurais-je eu le même courage, dans un métier qui est loin d’être facile ? Parfois je me dis que je suis comme un fils de boulanger : c’est une tradition familiale, je ne suis pas obligée, mais c’est une suite logique. J’ai été poussée, encouragée. C’est comme une évidence. Je dois par ailleurs beaucoup à mon professeur de musique Mireille Alcantara, avec qui je travaille toujours.

-Quels sont vos projets ?

–Il est vrai que la Covid a bousculé beaucoup de choses. J’ai un projet d’écriture, un petit opéra, A la nouvelle pomme de Turquie, qui devrait, en principe, être créé à l’Opéra de Toulon. Et d’autres projets pour lesquels j’attends des réponses. Peut-être reprendre La Vie parisienne fin 2020.

-Si vous n’aviez pas été ce que vous êtes, qu’auriez-vous aimé être ?

–Beaucoup de choses. Depuis toute petite, écrivain, de toute façon un métier artistique ; dans la composition j’écris aussi ! J’aurais aimé aussi être chirurgien, médecin, mais je n’étais pas douée pour les matières scientifiques.

-Des métiers de générosité, de dépassement de soi.

–Au service des gens, des métiers de passion et d’émotion. J’aurais rêvé aussi d’être sportive (rire). Il me faut penser aux autres, partager…

-Y a-t-il encore une question que je ne vous aie pas posée et à laquelle vous auriez aimé répondre ?

–Je vous remercie beaucoup de m’avoir interrogée sur mes autres passions, sur la composition. Notre métier n’aime pas beaucoup les doubles casquettes. On me fait des remarques dans le milieu lyrique. Il y a des chanteuses qui tricotent en attendant une audition ou un concert, ou qui font autre chose, et cela ne dérange personne ; mais être compositrice ! Le monde lyrique n’est pas encore prêt. Les instrumentistes, eux, font de la direction d’orchestre ou de la composition. On n’a jamais reproché à une compositrice d’être chanteuse, mais l’inverse est inconcevable ! Dans le milieu du chant, être compositrice est totalement inattendu. Pourtant, Pauline Viardot (née en 1821, ndlr) était bien chanteuse et compositrice ! Je pense pour ma part qu’un artiste peut s’exprimer de plusieurs façons. Si je devais choisir, il me manquerait quelque chose. (propos recueillis par G.ad.)

 

 

 

 

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