Pourquoi le célèbre violoniste-t-il refuse de jouer Mozart ?
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Théâtre de la Fabrik, 16h05, durée : 1h10. Du 5 au 26 juillet, relâche les 9, 16 et 23 juillet. Réservations au 04 90 86 47 81
Une journaliste doit interviewer un célèbre violoniste. Elle reçoit différentes recommandations : ne jamais lui poser de questions sur sa vie privée et ne pas aborder la question Mozart. Elle ne comprend pas ce que cela veut dire, elle ne connaît rien du virtuose et elle stresse. Elle part malgré tout pour Venise, elle se laisse fasciner par la ville et se perd, elle arrive donc très en retard chez le maestro plutôt énervé. Quand elle lui avoue qu’elle ne doit pas aborder la question Mozart mais qu’elle ne sait pas ce que c’est, au lieu de s’énerver, il s’ouvre et se laisse aller à des confidences qu’il n’a jamais faites à personne. Il va expliquer pourquoi il ne faut jamais lui parler de Mozart, et va alors évoquer le souvenir de sa famille. Il révèle les circonstances dans lesquelles il a appris à jouer du violon, le secret qui entoure le violon dans sa famille. On se trouve alors plongé dans l’histoire, celle, douloureuse, des camps, celle de l’orchestre qui accueillait les déportés à leur arrivée à Auschwitz, orchestre auquel on ne faisait jouer que du Mozart. Le violoniste révèle alors la promesse faite à son père : ne jamais jouer Mozart tant qu’il sera en vie, et sa décision suite au décès de celui-ci de jouer du Mozart dans son prochain concert à Londres.
Un violoniste virtuose joue sur scène et il est impressionnant. Les comédiens incarnent avec force les différents personnages et suscitent les émotions les plus diverses. Cette histoire de mémoire, de secret, de souvenirs cachés, nous touche au plus profond de nous-mêmes.
Dés dessins magnifiques sont projetés en fond de scène et représentent tantôt Venise – et l’on s’y croit vraiment -, tantôt les camps et leur horreur – on est alors bouleversé -.
Un texte remarquable, joué par des comédiens talentueux et un violoniste virtuose. Un texte poignant qui évoque les traumatismes des camps et les conséquences. Un bel hommage rendu à ces musiciens des camps mais aussi un beau message d’espoir.
Sandrine. Photo Patrick Denis
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