Théâtre du Chêne noir, 21h30, durée : 1h42. Du 5 au 26 juillet, relâche les 8, 15 et 22 juillet. Réservations au 04 90 86 74 87
Tous les ingrédients qui ont fait le succès de Michalik… et encore matière à surprendre
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Passeport est la dernière création d’Alexis Michalik, dans laquelle on retrouve avec plaisir tous les ingrédients qui ont fait son succès : un sujet passionnant, une écriture ciselée qui nous tient en haleine, une mise en scène rythmée, et des comédiens talentueux qui virevoltent d’un personnage à l’autre et savent nous toucher au cœur. Les décors restent simples, mais des projections représentent les lieux plutôt que de laisser libre cours à l’imagination, selon l’habitude.
Comme il sait si bien le faire, Alexis Michalik nous raconte une histoire profondément humaine mais qui nous réserve bien des surprises. Il nous plonge au cœur d’un camp de réfugiés, à Calais. Nous allons suivre, avec passion, les destins entremêlés de plusieurs personnages, chacun avec sa quête et ses doutes, ses forces et ses faiblesses. Nous suivons Issa, jeune Érythréen qui a perdu la mémoire car tabassé dans le camp, seul son passeport le rattache à son passé. Nous sommes émus par le long et difficile chemin semé d’embûches qu’il entreprend, tant pour obtenir un titre de séjour en France et se construire un avenir que pour retrouver son identité et son passé. Il sera aidé dans sa quête par Arun, un Indien tamoul et Ali, syrien. Nous suivons aussi Lucas, un gendarme qui intervient dans le camp. Ce dernier, né à Mayotte, a été adopté par des parents vivant à Calais. Il tombe amoureux de Jeanne, une journaliste d’origine malienne, une relation que son père réprouve. Lucas nous touche par ses interrogations et ses doutes sur son métier, la relation avec ses parents mais aussi ses origines.
Une pièce qui sait à la fois nous émouvoir, nous faire réfléchir sur un sujet de société : l’immigration, et enfin nous surprendre car la fin bouleverse toutes nos attentes. N’en dévoilons pas davantage.
Sandrine. Photo Alejandro Guerrero
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