Second opus dans la veine du premier : enlevé, fantaisiste, réussi…
Théâtre Episcène, 17h55, durée : 1h10. Du 5 au 26 juillet, relâche les 7, 14 et 21 juillet. Réservations au 04 90 01 90 54
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Cet opus 2 d’Opérapiécé nous replonge avec plaisir dans tout ce que nous avions aimé dans le premier volet de ce spectacle musical : la grande qualité de la musique, la justesse des voix avec de brillantes performances vocales, mais aussi beaucoup d’humour et d’inventivité, à l’image de ces mots-valises formés sur « opéra » et projetés à chaque tableau.
Le thème central est la mémoire. Tout du long, les deux chanteuses vont jouer avec ce thème et nous faire jouer avec. Il sera question de mémoire, mais aussi de souvenirs ainsi que de l’oubli de ceux-ci. Elles ouvrent leur spectacle en distribuant quelques madeleines, ces gâteaux qui faisaient remonter les souvenirs d’enfance de Proust. Elles nous invitent donc dès le début à nous plonger dans nos plus agréables souvenirs musicaux.
Les tubes de grands chanteurs de différentes générations : Gotainer, Polnareff, Halliday, Aznavour, Mouskouri, Biolay côtoient les thèmes classiques : Bach, Chopin, Lully, Wagner, Prokofiev. Sur ces musiques classiques, Aurore Bouston et Marion Lépine mettent des paroles qu’elles inventent avec une brillante originalité et beaucoup d’humour. Ces paroles sont si justes que l’on se surprend à se demander si tel air que nous entendons avait des paroles que nous ne connaissions pas. Elles réussissent à nous surprendre et nous étonner, et nous ne pouvons que nous laisser entraîner. Les deux chanteuses sont accompagnées par Vincent Carenzi à l’accordéon. Sa virtuosité nous montre que cet instrument s’accorde avec toutes les musiques, quelque prévention que l’on ait au préalable.
Les costumes sont magnifiques, pleins de fantaisie. Les changements se font en un clin d’œil, et les tableaux se succèdent, tous plus originaux les uns que les autres. La mise en scène enlevée de William Mesguich donne le rythme nécessaire à ce spectacle. Tout s’enchaîne avec une grande fluidité.
Un spectacle que tous les passionnés de musique doivent aller voir… et entendue !
Sandrine. Photo Karo Cottier
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