Le début du XIVe siècle marque un tournant dans l’histoire de la musique.
Entre le XIVe et le XVe siècle, la musique instrumentale et plus particulièrement la musique pour clavier (Orgues, Clavicymbalium et Clavicytherium) va se développer dans les plus grandes cours d’Europe.
L’évolution du temps, de la notation musicale et des conceptions de la polyphonie vont permettre l’arrivée de la consignation des répertoires pour clavier. En effet, au même moment, la facture instrumentale se développe et permet ainsi une plus grande virtuosité. Les claviers possèdent par commodité de plus en plus de notes noires et deviennent de ce fait totalement chromatiques.
Les claviers à cordes pincées, tels que le clavicynbalium à table horizontale et le clavicytherium à table verticale, vont être de plus en plus utilisés. Les claviéristes notent de plus en plus leurs improvisations le plus souvent réalisées depuis une chanson de cour d’un illustre compositeur comme Guillaume de Machaut et plus tardivement Guillaume Dufay.
Ces répertoires sont issus d’une expérience musicale qui remonte bien au-delà de cette période et plus précisément dès le IXe siècle à l’époque de l’arrivée de l’orgue byzantin dans l’Europe Carolingienne.
Le concert du 28 octobre 2017 propose un panorama de la musique pour clavier d’après les principales sources telles que le codex Faenza et le livre d’orgue buxheimer orgelbuch.
La conférence qui précède, le matin, propose d’explorer les pratiques et les gestes musicaux du Moyen-Âge, mais également les instruments et leurs répertoires qui seront le terreau des plus grands compositeurs de la Renaissance et du baroque tels que Sweelinck et Frescobaldi.