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41e Festival international de piano de La Roque d’Anthéron. Lundi 9 Août 2021, 21h, Château de Florans, Auditorium du Parc
Marie-Ange Nguci, piano, Sinfonia Varsovia, Arie Van Beek, direction
Mozart, Concerto pour piano et orchestre n° 20, K. 466
Mozart, Concerto pour piano et orchestre n° 21, K. 467
Je n’avais jamais entendu la jeune pianiste franco-albanaise, Marie-Ange Nguci, 22 ans, promise, d’après les spécialistes, à une fort belle carrière. Entrée à l’âge de 13 ans au Conservatoire de Paris, dans la classe de Nicholas Angelich, elle se montre musicienne accomplie, s’adonnant également au violoncelle, à l’orgue, aux ondes Martenot et s’essayant même à la direction d’orchestre. Son répertoire est des plus larges, du baroque à la musique contemporaine, ayant notamment travaillé, parmi les plus connus, avec Thierry Escaich et Bruno Mantovani. Elle a déjà commencé une carrière internationale et obtenu quelques récompenses. Son premier disque « En Miroir » a été distingué, en 2018, par un « Choc » de la revue Classica.
Je dois dire que je n’ai pas été déçu. Son toucher, l’agilité des doigts, la fluidité du jeu lui permettent virtuosité, maîtrise des nuances, un jeu expressif et vivant donnant une âme à l’œuvre. Les deux concertos ont été menés avec toute l’énergie, mais aussi toute la poésie voulues, les cadences ont été des merveilles. L’andante du concerto n° 21, l’un des plus connus de Mozart, aurait eu toutefois avantage à plus de recueillement. L’entente de la soliste avec le chef et l’orchestre, égaux à eux-mêmes, comme la veille, a été parfaite.
Le public, nombreux, là aussi, ne s’est pas trompé sur la qualité des interprétations proposées, réservant une belle ovation aux musiciens et manifestant, à l’applaudimètre, un enthousiasme supérieur à celui de la veille.
Marie-Ange Gnuci n’a pas été chiche de bis, offrant d’abord, de Ravel, une fascinante barque sur l’océan, avant de continuer et de faire admirer sa virtuosité avec la Toccata op. 111, n° 6 de Saint-Saëns, dans laquelle on reconnaît le final du 5ème concerto, l’Egyptien, du même auteur. La courte partita en la mineur de Froberger terminait la soirée dans l’apaisement.
Marie-Ange Nguci, une artiste à suivre ? Certainement. Mais elle n’est pas seule. Nombreux sont celles et ceux qui ont le même bagage technique ; reste à voir ce qu’elle en fera et si elle continuera comme aujourd’hui à le mettre au service de l’âme des œuvres interprétées.
B.D.
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