Broadway en Avignon !
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Chêne Noir, 21h00 du 05/07 au 26/07, durée 1h15, relâche les mardis, Tel 04 90 86 74 87 et aussi par Internet ; théâtre musical (à partir de 14 ans).
Si le nom de Linda Lee Porter ne vous dit pas grand-chose, n’en soyez pas marri. En 2025, seuls les puristes connaissent encore l’épouse du célèbre jazzman Cole Porter. Ce spectacle nous rapproche de lui à travers le regard de sa femme. Le texte original est d’une jazzwoman américaine, Stevie Holland. Cette dernière lui a donné le style d’une comédie musicale avec les œuvres de monsieur !
Le décor, adapté à la taille du plateau, se réduit à un paravent, une table basse et un fauteuil. Mais l’important n’est pas là. En effet, le public se trouve face à trois excellents instrumentistes : Frederik Steebrink au piano, Cyril Drape à la contrebasse et Nicolas Grupp à la batterie. Qu’ils jouent des tubes ou des morceaux moins connus de Cole Porter le public ressent leur complicité, un vrai « plus ». Ils peuvent être en accompagnement du récit ou plus présents lorsqu’Isabelle Georges – que Classiqueenprovence avait eu le bonheur d’entendre dans une création contemporaine avec l’Onap en 2023 – interprète les nombreux titres de « l’époux ».
Dès la première note, nous nous sommes pris au jeu : Linda Lee Porter est devant nous. La voix chaleureuse et précise d’Isabelle Georges nous immerge dans les différentes époques de la vie des personnages. De même, ses talents d’actrice, tout en retenue ou bien survoltée, transmettent la vie d’accompagnatrice, mais aussi de femme éprise d’une certaine liberté, que fut Mrs Porter. Et, il valait mieux, aux côtés de l’homme que ce fut…
Isabelle Georges, adaptatrice du texte, a aussi choisi de traduire certaines chansons qui illustrent bien un pan de vie du couple. Avec Tristan Petitgirard à la mise en scène, elle introduit aussi de la danse à la théâtralité. C’est bien vu. En revanche, nous avons été plusieurs à trouver que son micro amplifiait un peu trop sa voix, avec une stéréo peu efficace. C’est dommage, mais facile à corriger.
Au bout d’1h15, le spectacle touche à sa fin, tel un conte un peu triste. Et il nous a fallu quitter à regret cette atmosphère de l’âge d’or du jazz et des comédie musicales. La règle du Festival…
Norbert. Photo Patrick Carpentier
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