Voir aussi toute la saison 2022-2023 au Rivoli
Dernière minute : en raison d’un mouvement de grève à l’Opéra de Paris ce jeudi 29 septembre 2022, la production I Capuletti e i Montecchi est donnée en version concert
Opéra Bastille, du 21 septembre au 14 octobre 2022. En direct au cinéma Rivoli à Carpentras (site officiel www.cine-rivoli.com), jeudi 29 septembre 2022, 19h15, 2h55 avec 1 entracte.
I Capuletti e i Montechi. Opéra de Vincenzo Bellini (1801-1835). Livret, Felice Romani. Tragédie lyrique en deux actes (1830). Langue : italien. Surtitrage : français / anglais
Direction musicale, Speranza Scappucci. Mise en scène, Robert Carsen. Décors et costumes, Michael Lévine. Lumières, Davy Cunningham. Cheffe des chœurs, Ching-Lien Wu.
Giulietta, Julie Fuchs/ Ruth Iniesta (27-09). Romeo, Anna Goryachova. Capellio, Jean Teitgen. Tebaldo, Francesco Demuro. Lorenzo, Krzysztof Baczyk.
Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris
Les Capulet et les Montaigu fait l’objet d’une captation réalisée par François Roussillon, coproduite par l’Opéra national de Paris et FRA prod, avec la participation de France Télévisions, le soutien du CNC et de la Fondation Orange, mécène des retransmissions audiovisuelles de l’Opéra national de Paris.
Ce spectacle sera retransmis le 29 septembre 2022 à 19h30 sur France.tv/Culturebox et également, avec le concours de FRA cinéma, dans les cinémas UGC, dans le cadre de leur saison « Viva l’Opéra ! » et dans des cinémas indépendants en France et en Europe, et ultérieurement dans le monde entier. Diffusion le 31 octobre 2022 dans les cinémas CGR. Diffusion ultérieure sur une chaîne de France Télévisions.
Présentation (document Opéra de Paris)
Lorsque Vincenzo Bellini s’attèle à une partition inspirée de Roméo et Juliette pour La Fenice de Venise en 1830, il n’a que six semaines pour la composer. Felice Romani, son librettiste attitré depuis son premier succès, Il Pirata, choisit de remonter, par‑delà Shakespeare, aux sources italiennes du mythe. Le drame s’assombrit : la querelle entre les deux familles devient une véritable guerre. Dans le titre même que retient Bellini, les noms de Capulet et de Montaigu éclipsent ceux de Roméo et Juliette, tout comme le conflit empoisonne leur passion. Mais l’opéra ressuscite également une scène que Shakespeare avait omise : lorsque Juliette – que Roméo croyait morte – s’éveille dans la tombe, les deux amants peuvent échanger quelques mots avant de s’endormir à jamais. Le metteur en scène Robert Carsen inscrit le chant de ces vies entremêlées dans l’épure d’un décor éclairé par l’amour ardent. Un amour transcendé par la musique tendre et rêveuse de Bellini.
C’est la version de Bellini, I Capuletti e i Montecchi, qui ouvre la saison opératique au cinéma, et c’est la version de Gounod, Roméo et Juliette, qui la termine au mois de juin. Exclusivement française cette année au Rivoli, la programmation vient de l’Opéra-Bastille, ou, pour l’unique opérette (La vie parisienne, d’Offenbach pour les fêtes), du Théâtre des Champs-Elysées. Ces Capuletti offrent une distribution internationale éblouissante, les deux artistes français étant d’ailleurs très présents dans nos pages : comment ne pas avoir pour l’excellentissime soprano avignonnaise Julie Fuchs, que nous suivons depuis ses débuts, et qui mène une carrière haut de gamme, après un 2e prix au concours Operalia (2013) et trois Victoires de la Musique (2012, 2014 et 2021)… entre autres, les yeux de Roméo ? Et pour la basse Jean Teitgen, tout en sensibilité retenue, en exquise précision, ceux de Juliette, lui qui est très souvent invité sur les scènes de notre région – Chorégies d’Orange, Marseille, Toulon, Monte Carlo, Nice, Aix-en-Provence -, et toutes les grandes scènes internationales ? On le réentendra au printemps dans Hamlet. Aux côtés de Julie Fuchs, Romeo sera la mezzo-soprano Anna Goryachova dont le palmarès n’a rien à envier à ses partenaires.
Le metteur en scène Robert Carsen sait proposer des lectures personnelles des œuvres, inventives et intelligentes des œuvres. Au pupitre enfin, Speranza Scappucci, qui fut l’an dernier la première femme italienne à diriger cette œuvre à la Scala de Milan et qui fait ici ses débuts à l’Opéra de Paris.
G.ad.
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