Une intense histoire de transmission et de Résistance
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Théâtre Roi René, 10h00, durée : 1h25. Du 5 au 26 juillet, relâche les 9, 16 et 23 juillet. Réservations au 04 13 68 06 59
En rangeant la maison de son père Marcel, Christian découvre, dans un carton, une photographie qu’il ne connaissait pas et qui le montre entouré des membres du groupe de Résistants du musée de l’Homme. Il réalise alors qu’il ne connaît rien du passé de son père pendant la guerre. Il va donc essayer de lever les ombres qui pèsent sur ce passé. Il va mener une quête pour comprendre qui était son père, comprendre pourquoi ce dernier lui a caché ce passé. Son but est à la fois de mieux connaître son père, de se construire aussi et enfin de transmettre cette histoire à son enfant, qui n’aura pas connu son grand-père décédé juste avant sa naissance.
La construction de la pièce de Grégory Bellanger mêle avec habileté et dans un rythme soutenu les époques et les moments. On suit en parallèle l’enquête que mène Marcel, l’arrivée de son futur enfant et le passé de son père, son rôle et son action dans la Résistance, l’histoire d’amour qu’il a vécue mais qu’il n’a pas réussie à révéler à son fils. On est pris dans le même tourbillon que Christian. On vit intensément toutes les émotions par lesquelles passent les différents personnages, grâce à la grande qualité du jeu des comédiens. Ils ne sont que cinq sur scène et pourtant, à eux seuls, ils incarnent des dizaines de personnages, passant avec virtuosité de l’un à l’autre, nous faisant vibrer avec eux.
Le décor n’est fait que de boîtes de cartons, des boîtes d’archives qui prennent tout leur sens. Elles sont placées et déplacées à loisir, créant des espaces, délimitant les époques et devenant véritablement des lieux que l’on se représente grâce à la magie du théâtre.
Une enquête passionnante qui nous plonge avec brio au cœur de la quête de soi et des origines, une belle histoire d’amitié, de fraternité et d’amour dans le contexte si lourd et chargé de la seconde guerre mondiale. Une pièce au suspense intense que nous recommandons.
Sandrine. Photo Cie les Poulbots
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