Avec Alexis Michalik nous ne sommes pas restés à quai
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Théâtre du Chêne noir, 21h30, durée : 1h40. Du 29 juin au 21 juillet, relâche les 8 et 15 juillet. Réservations au 04 90 86 74 87
Cette pièce d’Alexis Michalik est notre préférée, celle qui interroge sur ce qu’est l’Histoire et sur ce qu’est une histoire, celle dans laquelle son talent de conteur, de magicien du théâtre est poussé à son paroxysme : il nous embarque avec lui dans une course folle et éperdue au cœur de la quête d’un secret à percer, un mystère autour de livres découverts dans une tombe. Et pour nous emmener avec lui, pas de décor, juste un tableau vert sur lequel les comédiens écrivent à la craie des noms, des dates, des lieux et quelques accessoires. Mais cela suffit pour que la magie du théâtre opère : nous sommes transportés en Algérie, au Canada, au cœur de la France à Linchamps, nous voyageons en avion, jeep, bateau… Un sublime voyage au cours duquel on ne sait plus ce qui est fiction et ce qui est réalité, à travers les références historiques qui émaillent ce récit.
Il est toujours regrettable quand on a été emporté et subjugué de réaliser que d’autres sont restés à quai, que la magie n’a pas opéré et qu’ils se sont perdus dans les méandres de cette histoire. Peut-être faut-il se laisser porter par le texte sans vouloir à tout prix tout décrypter. Peut-être faut-il retrouver son âme d’enfant à qui on raconte une histoire le soir pour le transporter dans un autre univers afin d’apprécier pleinement cette pièce.
Pour que ce spectacle fonctionne, il faut une qualité d’interprétation exceptionnelle car tout repose sur le jeu des comédiens. Et nous n’avons pas été déçus : tous sont superbes de justesse et d’authenticité dans chacun des rôles différents qu’ils interprètent… et Dieu sait s’ils sont nombreux !
Une pièce à voir pour se laisser emporter dans une fabuleuse aventure. Et à revoir pour découvrir encore des éléments que l’on n’avait pas vus la première fois. Un conte magnifique, une grande épopée dans la plus grande tradition. Nous, nous ne sommes pas restés à quai !
Sandrine. Photo SLI K
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