Coup de cœur 2025 ! Dès le début du Festival…
Théâtre des Corps Saints, 10h05 du 05/07 au 26/07 (relâche les mardis) Tel 04 84 51 25 75 et aussi par Internet ; comédie dramatique historique.
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Quand la lumière s’éclaire, nous nous trouvons dans un atelier de peintre au milieu du XIXe siècle avec, au fond, un rideau de maille de fer. Côté cour, Céline Devalan, autrice, metteuse en scène et interprète, livre un prologue. On sent tout de suite la passion qui l’anime au cours de cette présentation historique. De surcroît, elle porte naturellement la chevelure rousse de son personnage (chut, elle y ajoutera quelques extensions… comme sur la très belle affiche !)
Lizzie Siddal est une jeune modiste, qui sera la muse de peintres britanniques du groupe des préraphaélites. Elle est fort belle et vous voyez déjà poindre les conséquences sur ses relations avec les artistes tel Millais, qui fera d’elle son Ophelia, d’après Shakespeare. Et aussi, Dante Rossetti, joué par Romain Arnaud-Kneisky, avec lequel elle entretient une relation tumultueuse.
La ressemblance physique de ces deux personnages et de leur interprète sur scène est saisissante. La crédibilité qu’ils y donnent vient surtout de leur jeu, en tous points excellent. Tous les sentiments exprimés sonnent vrai, sans excès de voix. Les costumes sont esthétiques et le mobilier sans anachronisme gênant. Une certaine poésie baigne ce spectacle, et nous avons été plusieurs à évoquer Musset à l’issue de la représentation.
Le rideau de fil sert pour les échanges indirects et surtout pour des projections de tableaux en cours de réalisation et même d’images d’archives : un vrai satisfecit à Antoine Le Gallo, pour la création vidéo et lumière.
La pièce aborde les relations humaines, notamment dans la société victorienne : ah, la vie d’artiste et surtout celle des femmes à l’époque ! Je valide aussi ce parti pris.
Je suis entré dans le spectacle Le mystère Ophelia comme dans un film, n’arrivant pas à retenir quelques larmes lors de l’épilogue.
Bravo aux acteurs et à toute l’équipe.
Norbert. Photo Céline Sereyn
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