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« L’Avare », Jérôme Deschamps, à Grignan, 36e édition (23-06-2023/ 19-08-2023)

 

L’Avare, Molière. Château de Grignan. Vendredi 23 juin 2023. Dans le cadre des Fêtes nocturnes de la Drôme, 36e édition. Site officiel

Mise en scène, Jérôme Deschamps. Comédiens, Stanislas Roquette (du 29 juin au 1er juillet, du 17 au 30 juillet), Bastien Chevrot (du 23 au 28 juin, du 10 au 15 juillet, du 31 juillet au 19 août) : Cléante. Bénédicte Choisnet : Elise. Lorella Cravotta : Frosine. Vincent Debost : Maître Jacques. Jérôme Deschamps : Harpagon. Fred Epaud : Anselme, Brindavoine. Hervé Lassïnce : La Flèche, La Merluche. Louise Legendre (du 23 juin au 22 juillet), Pauline Tricot (du 24 juillet au 19 août) : Mariane. Yves Robin : Maître Simon, Dame Claude, le Commissaire. Geert Van Herwijnen (du 23 au 28 juin, et du 10 juillet au 19 août), Bastien Chevrot (les 29 et 30 juin, et 1er juillet) : Valère

Et l’apparition de Jean-Mary Feynerol, Isabelle Granier / Marie-Caroline Massé, Damien Lefèvre dans les rôles de chevaliers et trompettistes.

Décor, Félix Deschamps Mak. Costumes et accessoires, Macha Makeïeff. Lumière, Bertrand Couderc. Assistant à la mise en scène, Damien Lefèvre. Régie générale, Lionel Thomas. Assistant décor, Anton Grandcoin. Assistant peinture, Alessandro Lanzillotti. Assistant lumière, Enzo Cescatti. Assistante costumes, Laura Garnier. Perruques et maquillage, Emmanuelle Flisseau. Régie accessoires, Agnès Linais. Habilleuse, Marlène Hémont. Couturières, Emilie Boutin, Séverine Allain, Anaïs Abel. Son, Nicolas Rouleau. Confection des costumes, les ateliers du TNP. Construction du décor, Les Châteaux de la Drôme. Directrice de production, Julia Lenze

Les productions accueillies au château de Grignan sont toujours de belle facture. Voir notre compte rendu des Fâcheux 2022 – avec un regard dans le rétroviseur –, pour le 400e anniversaire de Molière. L’anniversaire se prolonge cette année avec un Avare prometteur…

Il est certes difficile d’innover s’agissant d’un texte comme L’avare, sauf à défrayer la chronique par une énorme provocation. Ce n’est pas le cas à Grignan cette année dans le cadre des Nuits de la Drôme, avec une production pour le moins consensuelle… bien éloignée de l’imagination débridée des Deschiens, malgré un clin d’oeil ponctuel ! Néanmoins cette production bénéficie du double mythe des Nuits de la Drôme et du nom de Jérôme Deschamps. 

La notoriété des Nuits de la Drôme, d’abord. Grignan, dans ce cadre, c’est un festival atypique, exceptionnel. Une configuration presque unique en Europe, d’une seule pièce de théâtre, jouée pendant 44 représentations quasi consécutives, et remplissant tous les soirs les quelque 780 places sur les gradins. A l’exception peut-être du festival de théâtre de Salzbourg, concomitant du festival d’Opéra, et du Théâtre du peuple de Bussang (88, jauge de 690 places), qui, du 29 juillet au 2 septembre, remplit son théâtre champêtre, en donnant par exemple cette année Cyrano de Bergerac (site officiel).

Grignan affiche un total de 31.000 spectateurs environ par saison. Cette année, plus encore ; les places se sont très vite arrachées, même si, pour la première fois, il ne s’agissait pas d’une création.

L’Avare est le dernier spectacle de la compagnie Jérôme Deschamps, créé au TNP de Villeurbanne le 6 octobre 2022, puis joué en tournée à Versailles, Narbonne, Istres, Paris, et Chartres, avant de s’installer pour plusieurs semaines et 40 représentations à Grignan. La pièce a été en quelque sorte « recréée » pour s’adapter au lieu exceptionnel du parvis du château, en plein air. Elle reprendra la route pour la saison 2023-2024, à Charleroi (Belgique), en Dracénie, à l’Opéra de Marseille (29 novembre au 1er décembre), à Privas, Caen, Tarbes, Saint-Priest, Epinal.

Quant au nom de Jérôme Deschamps, il aurait sans doute suffi, à lui seul, à attirer un public toujours géographiquement large, le choix d’une pièce classique rajeunissant d’emblée le public.

Si son regard sur la pièce de Molière se révèle somme toute très classique, ravivant pour les uns les souvenirs de collégiens, créant pour les autres des souvenirs futurs, cet Avare repose sur une excellente distribution, qui occupe avec un naturel bondissant le proscenion du château.

Un cadre remarquable, où les pierres vibrent déjà d’une histoire pluriséculaire, mais qui pose toujours un problème au metteur en scène – tout comme, d’ailleurs, le grand mur intimidant du théâtre antique d’Orange -. Au contraire de productions antérieures, comme un Tartuffe d’anthologie ou Les Femmes savantes par exemple, Jérôme Deschamps a choisi de l’oublier. Une palissade de corrida à cour et à jardin permet les entrées et sorties, alors que les chauves-souris dessinent, elles, leur ballet tardif dans le ciel ; il n’en faut pas plus pour tout concentrer sur le personnage éponyme. Jérôme Deschamps, qu’il est inutile de présenter, est une vraie bête de scène, à l’énergie débordante, à l’ire facile, sans jamais tomber dans une outrance condamnable. Son jeu décline des variations subtiles, entre simple lever de sourcil ou mimique expressive – nous épargnant les excès grimaçants d’un De Funès – et vitupération ou admonestation ; il campe un Harpagon complexe, oscillant entre diverses valeurs ou priorités, suscitant autant de compassion que de répugnance, ainsi que nous avons pu en discuter avec l’intéressé lui-même après le spectacle au Bar du Bosquet, où la troupe prend ses quartiers vespéraux. Formé à l’école de la rue Blanche, au CNSMP et à la Comédie-Française, l’homme aux 5 Molières – entre autres -, a signé avec Macha Makeïeff la série télévisée Les Deschiens, a été co-directeur artistique du théâtre de Nîmes en 2003, puis directeur du théâtre national de l’Opéra-Comique à Paris (2007-2015), – par ailleurs petit-neveu et héritier de Jacques Tati – avant de fonder sa compagnie éponyme en 2016, avec laquelle il a mis en scène Bouvard et Pécuchet, Le Bourgeois gentilhomme, juste avant cet Avare.

C’est ce diable d’homme – excusez du peu – qui remplit les gradins.

Si la production s’articule inévitablement autour d’un rôle-titre en très belle forme, elle se révèle par ailleurs très homogène, tous les autres acteurs tenant vaillamment leur partie. Une excellente diction, une parfaite projection de la voix – sonorisée -, une optimisation de l’espace scénique pour être vu et entendu de l’ensemble des gradins, signent une distribution de grande classe.

A commencer par Bénédicte Choisnet (Elise), montée sur pile électrique, un sacré brin de fille, intelligemment féministe avant l’heure, une rebelle de bon aloi, ne s’en laissant conter par personne, ni par son père ni par son amoureux. En Valère, l’amoureux devenu serviteur – servile – par amour, Geert Van Herwijnen parvient à rendre sympathique ce coquin d’opportuniste au jeu protéiforme. Frosine (Lorella Cravotta) en entremetteuse gaillarde est un tourbillon de vitalité… et de vénalité, qui tient la dragée haute à Harpagon, sans parvenir néanmoins à lui faire desserrer les cordons de la bourse.

Louise Legendre et Pauline Tricot qui alternent en Mariane sont des personnalités moins fortes – ainsi le veut le rôle de l’ingénue -, mais les malheurs qui ont déjà touché la jeune vie de la prétendue orpheline ne lui ont pas autorisé la même détermination insouciante qu’aux enfants de bourgeois qui sont ses interlocuteurs. A Cléante, frère complice, amoureux fougueux et fils désobéissant, Stanislas Roquette prête son énergie aussi roborative que celle de sa sœur.

Maître Jacques (Vincent Debost) correspond exactement à ce que l’imaginaire scolaire a forgé ; viscéralement attaché à son maître mais lucide, soucieux d’un travail bien fait, cocher ou cuisinier, il ne parvient même pas à être antipathique au sein de la vile délation. Les rôles multiples eux-mêmes sont justes quel que soit l’habit : Hervé Lassïnce en La Flèche et La Merluche, ou Yves Robin en Maître Simon, Dame Claude et Commissaire.

Ayant vu la production le soir de la première, puis un mois plus tard, nous avons été sensibles à l’évolution vers davantage de « vis comica ». Aboiement de chien en coulisse, mimiques, jeu de suspense pour ménager l’effet de surprise, clins d’œil plus appuyés à De Gaulle ou Jouvet, cavalcade pompeuse de Don Anselme (Fred Epaud, débarrassé du costume de Brindavoine) en deus ex machina qui assume son extravagance… autant d’éléments que souligne un imperceptible temps d’arrêt, déclenchant rires ou bravos.

On nous pardonnera d’avoir été plus que sensibles aux trompettes de Maurice Jarre, aux trois drapeaux, aux trois clefs avignonnaises : intrusion facétieuse du Festival in concomitant, dans lequel le tandem Deschamps/Macha Makeïeff s’est produit plusieurs fois, avec ou sans les Deschiens (Veillée en 1984 au cloître des Célestins  ; et les Blouses, même lieu même année ; les Petits pas en 1987 à l’Opéra Grand Avignon ; Les Pieds dans l’eau en 1995, dans la Cour d’honneur, avec un extrait). Comme un pont lancé de l’Enclave à la cité papale…

G.ad. Photos G.ad. (lieu) & Julien Loïc (spectacle)

 

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