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Cour du spectateur, 10h, durée 50 minutes. Du 12 au 29 juillet, relâche les 17 et 24 juillet. Réservations au : 06 28 67 09 82
Orwell en théâtre d’objets : inventif et bluffant !
Du théâtre d’objets comme on les aime, original, inventif et foisonnant, qui amusera beaucoup petits et grands. Le spectacle est une adaptation de la Ferme des animaux d’Orwell. Si la trame générale reste la même – la révolte des animaux contre l’homme, le fermier, afin d’avoir plus de liberté -, un certain nombre d’éléments vont changer, en particulier la fin, beaucoup plus optimiste que dans le roman d’Orwell. Ici les animaux réussissent à exporter leur révolution à une autre ferme. Le processus de domination est certes toujours dénoncé, mais le remplacement d’une dictature par une autre apparaît de manière beaucoup moins nette, du moins atténuée.
La mise en scène de Manuel Diaz est très créative et elle permet de vraiment visualiser les animaux, représentés par toutes sortes d’objets du quotidien quelque peu customisés. Le lapin est par exemple un gant de vaisselle rose dont il ne reste que deux doigts, les deux oreilles, l’oie est un pichet blanc avec un entonnoir jaune… Un rétroprojecteur permet de diffuser les commandements mais aussi leurs ajouts et modifications, ainsi que les plans du moulin, par exemple. Les acteurs Nicolas Luboz et Sara Charrier racontent avec talent l’histoire, et deviennent aussi tour à tour les différents animaux, passant de l’un à l’autre avec une grande virtuosité. La scène de la bataille de l’étable est impressionnante, tant dans l’inventivité pour la recréer que pour l’énergie débordante en action : des fourchettes représentant les hommes font de véritables bonds, de l’eau, du chocolat en poudre sont répandus, des marshmallows aussi qui atterrissent sur le sol, l’un est brûlé, dégageant une odeur à la fois inquiétante et agréable. On rit vraiment beaucoup tout du long, tellement tout est dans l’exagération et le débordement.
Un spectacle qui saura réunir petits et grands pour leur faire passer un excellent moment autour d’une histoire parlant de quête de liberté.
Sandrine. Photo Paul Evrard
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