Un bijou esthétique rempli d’humanité : émotion jusqu’aux larmes
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Théâtre de l’Entrepôt, 10h50, durée : 1h20. Du 5 au 26 juillet, relâche les 8, 15 et 22 juillet. Réservations au 04 90 86 30 37
Cette pièce est un petit bijou esthétique mêlant avec beaucoup d’habilité et d’ingéniosité du théâtre d’ombres, des marionnettes, mais aussi les jeux d’actrices. L’histoire racontée est celle d’Irena Sendlerowa, une « Juste » qui a sauvé 2500 enfants du ghetto de Varsovie. Cette femme, oubliée de l’histoire pendant des années, ce sont des étudiantes qui l’ont redécouverte au début des années 2000. C’est sous cet angle que cette histoire nous est racontée, celui de jeunes Américaines qui se voient confier un exposé sur un héros inconnu et qui vont se passionner pour l’histoire de cette femme.
La pièce, écrite par Leonore Chaix, est extrêmement bien construite et nous permet de suivre en parallèle la quête d’informations de ces jeunes filles et l’histoire vraie d’Irena. Nous les accompagnons dans leurs recherches, dans leurs découvertes, nous partageons aussi leur quotidien, les difficultés qu’elles rencontrent. Irena, désormais âgée, nous raconte son histoire, ce qu’elle a décidé de faire, avec beaucoup d’humilité alors qu’elle a fait tellement.
Nous suivons avec passion tant l’enquête que le récit de vie. La mise en scène de Cédric Revollon est remarquable. Les images sont fortes, certaines sont glaçantes et nous touchent au plus profond de nous-mêmes, ces loups qui rôdent, qu’ils soient marionnettes ou ombres, sont terrifiants. D’autres images sont au contraire si poétiques et font tellement sens, comme ces lumières voltigeant dans le noir représentant les enfants qu’Irena sauvent.
Cette pièce nous a profondément bouleversée et émue jusqu’aux larmes tant le courage de cette femme a été extraordinaire, tant son humanité dans toute sa simplicité a permis de sauver tellement d’enfants de la barbarie nazie et tant le manière de le montrer est magnifique.
Une pièce superbe, un véritable bijou à découvrir tant pour sa très grande qualité esthétique que pour les valeurs fortes défendues : le courage, le dévouement aux autres, l’humanité dans toute sa grandeur. Une pièce à voir et à faire voir pour « réparer le monde » selon les derniers mots de la pièce, notre monde qui en a tant besoin.
Sandrine. Photo Alejendro Guerrero
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