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Entretien avec Julien Derouault, dans « La solitude des champs de coton » de Koltès, à Avignon (avril 2022)

 

« La chorégraphie est l’incarnation visuelle du désir »

Julien Derouault dansera Dans la solitude des champs de coton, chorégraphié  – une première ! – et mis en scène par Marie-Claude Pietragalla le vendredi 29 avril 2022 au théâtre du Balcon à Avignon (84). La pièce de Bernard-Marie Koltès (1985) met aux prises un dealer et un client, dans une situation de commerce et de dépendance, un conflit qui monte jusqu’à l’affrontement ultime, dans une Afrique conventionnelle et imaginaire ; elle ne cesse d’être mise en scène, notamment au Festival d’Avignon.

Nous avons également interviewé Marie-Claude Pietragalla, chorégraphe et metteure en scène, pour cette même œuvre.

Nous les retrouverons quelques mois plus tard lors du Festival Off d’Avignon, l’une et l’autre.

-La pièce de Bernard-Marie Koltès est devenu un grand classique du théâtre. Mais une version chorégraphique, c’est une première ?

–Avec Pietra nous en avions envie depuis des années. Nous étions très admiratifs du travail de Koltès, de la grande musicalité de son écriture. Nous avons réalisé deux versions : l’une, plus théâtrale, où nous, les deux danseurs, disons le texte en dansant ; l’autre, uniquement chorégraphique, où nous dansons sur le texte enregistré, et nous ne reprenons la parole que pour le final.  Si j’interprète le client dans les deux versions, le dealer est différent : dans la version « théâtrale », c’est Abdel-Rahym Madi, et dans l’autre, Dexter.

-Quelle est la version que vous présentez au théâtre du Balcon, en avant-première cette semaine, puis au festival cet été ?

–La version chorégraphiée, dans laquelle on peut dire que le texte prend corps en nous ; il exprime totalement le désir, l’urgence, la mort, et dans cette urgence les mots sont une perte de temps.

-Ce sont les deux danseurs qui ont enregistré le texte ?

–Oui, nous avons commencé par la version où nous disions le texte, pour nous imprégner d’une vraie mémoire du texte ; puis nous l’avons enregistré ; le texte est entendu comme une voix off, mais incarnée par la danse. Nous en avons fait une lecture fine, comme une musique, qui permet de passer de l’oreille au regard. La danse dégage l’énergie, le non-dit du texte, l’inconscient. Koltès impose une rythmique et une profusion de mots, qui donne une compréhension du texte quasi organique. C’est très écrit, très élaboré, jusqu’à la ponctuation ; une véritable partition musicale, avec ses noires, ses blanches, ses doubles croches. Il faut donc garder cette rythmique à l’intérieur du corps, mais ce n’est pas difficile, tant c’est charnel, violent, pas du tout cérébral. C’est une pulsion mise en mots, qui porte en elle la palpitation du corps.

-Pourquoi avoir choisi la version intégralement chorégraphiée ?

-Quand on est débarrassé du souci du texte, c’est le corps qui pilote complètement, et le souffle qui importe. C’est une version plus dense, qui peut montrer combien on peut danser les mots. C’est ce qui constitue notre travail depuis 15 ans : combien la poésie, le théâtre, les mots, sont liés à la chorégraphie. Nous allons jouer pendant le Festival, j’en connais les exigences, j’ai dansé un solo autour de la poésie pendant 20 dates, on sait qu’on va perdre quelques kilos (rire).

-Qui est votre partenaire, Dexter ?

–Il est spécialiste de danse urbaine Krump, une technique récente, popularisée par David LaChappelle il y a dix ou quinze ans ; elle repose sur une gestuelle violente, et magnifique.

-Quel message porte aujourd’hui le texte de Koltès ?

–Plus j’avance, moins je le sais (sourire), et plus cela résonne en moi. Après avoir accumulé tant de texte et de mémoire du corps, on s’abandonne à l’auteur. Mentalement on est obligé de lâcher prise, on se sent manipulés par Koltès. Et il y a plein de portes d’entrée : est-ce que les deux personnages ne seraient pas le même ? et le dealer, à la fin de la pièce, serait le passeur d’une lumière à une autre, l’instant où on rencontre sa mort ; et si le client était venu pour mourir ? Nous avons aussi beaucoup travaillé sur la lumière, qui dessine ce qui est finalement un lieu mental. On est dans la tête de l’auteur, sur l’écriture du « désir », le mot le plus fréquent. C’est un état pulsionnel, qui révèle l’animalité, une urgence de vie et de mort. Il ne faut pas oublier que c’est la génération sida, Koltès à ce moment-là est malade, le désir l’a tué.

-Qu’est-ce qui vous frappe du texte de Koltès quand vous le dansez ?

–Sa puissance. Ce texte apparemment sombre est d’une énorme puissance de vie, une force qui nous pousse ; c’est le désir assumé à 1.000%, ni rationnel, ni contrôlable. La chorégraphie est l’incarnation visuelle du désir. Pour nous comme pour le public, il faut s’abandonner au texte, à l’auteur, et déconnecter le mental. Dans la chorégraphie, on est deux êtres en train de se tourner autour, de s’épier, comme dans un match de boxe.

Propos recueillis par G.ad. Photo Pascal Elliott

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